Demeyer: «On n’a pas payé la rançon après la cyberattaque dont la Ville de Liège a été victime»
La Ville de Liège, touchée par une attaque informatique de grande ampleur, n’a pas payé la rançon réclamée. Le bourgmestre Willy Demeyer (PS) l’a confirmé.
Publié le 08-07-2021 à 13h48
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«On n'a payé aucune rançon.» Le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer (PS), n'aime pas trop aborder la cyberattaque paralysant depuis une quinzaine de jours l'administration communale. Il éludera à plusieurs reprises nos questions, se contentant de répondre qu'«une enquête est en cours auprès de la Computer Crime Unit de la police fédérale», la Ville ayant déposé plainte contre X. Le montant de la rançon réclamé par le hackeur serait de l'ordre de 30 millions d'euros, mais le bourgmestre ne souhaite ni confirmer ni infirmer la somme.
«Mais», ajoute Willy Demeyer, «les cyberattaques constituent une vraie problématique grave tant pour les institutions publiques que pour les entreprises et particuliers privés».
La mésaventure vécue au sein de la Ville proviendrait d’un simple e-mail envoyé à un membre de l’administration et contenant un lien ou une pièce jointe. Ce qui a ensuite permis, via un code malicieux, aux pirates d’entrer dans le système informatique de la victime. Les pirates auraient ensuite crypté les fichiers par le biais d’un algorithme, puis proposaient d’en échanger la clef contre une rançon.
À Liège, l’attaque est qualifiée de «haute intensité» venant d’une organisation criminelle extrêmement qualifiée et d’envergure internationale. Il semblerait que «nombre d’organismes publics ne soient pas à jour» au niveau de leur sécurité informatique, selon nos informations. De quoi craindre le pire pour les mois, voire les années à venir?