Pour Jean-Claude Marcourt, «là où le PS n’est pas incontournable, on constate les dégâts»
Le Parti Socialiste entend être incontournable à la Province à l’issue du scrutin des élections communales et provinciales du 14 octobre prochain.
Publié le 31-08-2018 à 18h14
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Un PS qui défend avec force l’institution provinciale, non pas pour elle-même, mais pour les services rendus aux communes et aux citoyens dans différents domaines, a indiqué vendredi Jean-Claude Marcourt, en tant que président de la fédération provinciale liégeoise du PS.
«Là où le PS n’est pas incontournable, on constate les dégâts. C’est le cas par exemple au niveau de la réforme des aides à l’emploi car au sein de la Province, ce sont 300 emplois APE qui sont menacés», a souligné Jean-Claude Marcourt, qui se dit confiant vis-à-vis des votes des électeurs grâce aux projets menés et mesures prises dans des dossiers délicats (affaire Publifin, procès Intradel-Uvelia...).
En épinglant le fait que 85,6% des Liégeois seraient favorables au maintien de la Province de Liège, selon un sondage de la radio RCF Liège, le ministre de l’enseignement supérieur à la Fédération Wallonie-Bruxelles a rappelé la volonté du PS de maintenir l’institution provinciale, qui compte plus de 6.000 agents, dont une bonne moitié dans l’enseignement. «On ne dit pas qu’il ne faut rien changer mais il faut s’adapter à l’évolution dans laquelle nous vivons. Suite à l’étude sur l’avenir des provinces, on s’inscrit dans une volonté de faire évoluer, notamment en renforçant les secteurs où une réelle plus-value est apportée à la population et en étant plus que jamais le partenaire des communes. Selon le professeur Behrendt, la communauté française n’est pas capable de reprendre les investissements réalisés par la Province, notamment au niveau de l’enseignement», a-t-il indiqué.
M. Marcourt a ainsi épinglé la volonté de renforcer l’intervention de la Province dans les services de secours, affirmant que le fédéral ne remplit pas ses obligations en la matière. «L’intervention financière devrait être de 50% pour les communes et 50% pour le fédéral or la répartition est plutôt actuellement de 75% pour les communes et 25% pour le fédéral. Sachant que les prévisions ne montrent pas d’amélioration pour les finances communales, nous proposons que la Province puisse s’investir dans cette compétence», a précisé pour sa part le député provincial-président Paul-Emile Mottard qui avait annoncé, en avril dernier, qu’il ne se représentera pas aux prochaines élections. Dès lors, c’est Luc Gillard qui mène la liste provinciale pour le district de Liège.
La députée provinciale Muriel Brodure-Willain, Myriam Abad-Perick, Alain Decerf, Irwin Guckel, Didier Nyssen, Claude Klenkenberg (président du conseil provincial), Eric Lomba, le député provincial Robert Meureau et Alfred Ossemann occupent respectivement les premières places sur les listes provinciales des districts de Saint-Nicolas, Fléron, Seraing, Visé, Verviers, Dison, Huy, Waremme et Eupen.
L’enseignement étant un département provincial important avec annuellement quelque 30.000 élèves tous réseaux confondus, le PS insiste sur la nécessité pour la Province de continuer à assumer ses missions en les amplifiant. Il se dit partisan de la suppression des moratoires sur la création de nouvelles sections dans le secondaire et le supérieur et «s’oppose au démantèlement de la filière technique comme le laisse craindre le pacte d’excellence», insiste Paul-Emile Mottard. Ce dernier a également épinglé parmi les projets du PS la création d’une maison de la bande dessinée au Pôle Bavière, la mise en œuvre d’un réseau de maisons médicales, l’intensification du travail avec les CPAS ou encore la création d’un conseil consultatif des aînés.
Le PS est associé au MR au sein du collège provincial liégeois et détient trois des cinq sièges.