L’ex-ministre Philippe Henry candidat à Liège: «Vert Ardent, c’est totalement nouveau»
La liste écocitoyenne Vert Ardent a présenté la majeure partie de ses candidats pour l’élection communale, à Liège. L’ancien ministre wallon Philippe Henry, de retour en Cité ardente depuis un an, y figure.
Publié le 28-06-2018 à 15h05
:focal(368.5x254:378.5x244)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/3Q7L2XNIC5EZVNGJIM72EEYAEM.jpg)
Vert Ardent, émanation d’Écolo et du mouvement Demain renforcée par près de 50% de citoyens novices en politique, vise une présence au sein de la future majorité à Liège. Ce mouvement, qui s’est construit sur un modèle participatif, défendra des enjeux de mobilité, de participation citoyenne mais aussi de convivialité pour correspondre au modèle d’une ville du XXIe siècle.
Elle pourra compter sur l’expérience de l’ancien ministre régional wallon de l’aménagement du territoire, Philippe Henry, 48e sur la liste. Après avoir été candidat du côté de Sprimont durant les derniers scrutins, celui-ci est «de retour à Liège», comme il nous l’a confirmé.
«J'ai fait mes études à Liège, j'ai vécu à Liège, j'ai entamé mon implication en politique chez Écolo à Liège, puis ma vie privée m'a amené à m'installer à Sprimont. C'est à nouveau l'évolution de ma vie privée qui m'a conduit à revenir à Liège», explique-t-il. «Je n'ai pas participé au lancement de la dynamique qui a permis la construction de Vert Ardent. Je viens donc avec mon étiquette écolo, avec mon expérience, pour pousser la liste avec Mario Gotto, tout en respectant la dynamique lancée par le mouvement écocitoyen. Vert Ardent est quelque chose de totalement nouveau, de totalement ouvert. C'est une prise de risque très intéressante, que je respecte beaucoup.»
Philippe Henry compte-t-il s'impliquer activement dans la politique communale liégeoise? «J'ai conscience de la place que j'occupe sur la liste, mais je suis candidat, donc prêt m'investir. Et Vert Ardent va aux élections dans l'objectif de participer au pouvoir», rappelle-t-il.
Une autre vision de la ville
Vert Ardent veut surtout mettre en place une nouvelle façon de concevoir la ville en engageant un «maître architecte», soit un responsable de l’aménagement du territoire à Liège, lequel serait convié à définir avec les autorités ce que Liège accepte ou non et à quel endroit «et non en fonction des propositions bonnes ou mauvaises issues des promoteurs», estime Quentin Le Bussy, conseiller communal sortant et deuxième sur la liste.
Vert Ardent estime que des zones comme la Chartreuse ou le Ry Ponet doivent rester vertes et qu’il convient de densifier et développer le logement de façon plus dense là où se situent des commerces, des écoles et des transports.
Le parti de gauche souhaite aussi rendre au citoyen un pouvoir direct de décision au travers un échevinat de la participation et en dotant les budgets participatifs d’une somme totale d’un million d’euros pour 100 000 euros actuellement.
Vert Ardent militera aussi pour une véritable qualité de vie au travers d’un projet de Master Park comme à Seraing, soit des espaces verts à 10 minutes à pied de chaque habitation ou encore pour une plus grande convivialité, un soutien plus fort pour l’apprentissage du français par les personnes étrangères mais aussi pour une augmentation des places dans les crèches.
La mobilité sera un autre axe fort de la campagne de Vert Ardent qui souhaite en 2024, en cas de participation à la majorité, avoir doté Liège du titre de capitale wallonne de la mobilité moderne avec des pistes cyclables sécurisées, des voitures partagées…