Fraiture : Hippopassion ouvre un second centre au Sart Tilman
L’ASBL tinlotoise Hippopassion ouvre une antenne au Sart Tilman. Et passe une convention avec la Faculté vétérinaire de l’ULg.
Publié le 17-10-2014 à 06h00
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Hippopassion, c’est 20 ans d’expérience dans le domaine de la thérapie par le cheval, auprès de personnes fragilisées socialement, physiquement ou mentalement. Installée sur le site du Centre neurologique de Fraiture (Tinlot), l’ASBL franchit un nouveau cap. Elle vient de passer une convention avec l’ULg pour investir le site de la faculté vétérinaire, au Sart Tilman (Liège). Un partenariat unique en son genre.
«Nous avions poussé les murs au maximum sur le site de Fraiture. Mais on avait encore beaucoup de demandes, explique Géraldine Senterre, directrice de Hippopassion. Lors du 175e anniversaire de la Faculté vétérinaire, j'ai découvert le manège du campus et l'idée m'est venue de solliciter l'ULg pour un partenariat.»
Elle va rapidement trouver un écho auprès du professeur Tatiana Art, qui gère les chevaux de la clinique. Convaincue par le projet, elle va porter le dossier au sein de la faculté. «Nous avons dû enfoncer des portes, au sein de la faculté. Faire entrer des personnes extérieures dans une clinique vétérinaire universitaire relativement fermée, n'était pas une mince affaire. Il a fallu lever les réticences sur les aspects sécurité, hygiène…» Après un an de travail et de collaboration, le projet est officiellement lancé. Ce que prévoit cette convention? L'ULg met à disposition gracieusement deux chevaux, ses box et son manège pour permettre à Hippopassion d'organiser des séances d'hippothérapie sur place.
«Nous disposons d'une dizaine de chevaux dits pédagogiques, destinés à apprendre aux futurs vétérinaires les gestes de soin, non intrusifs, poursuit le professeur Art. Nous en avons choisi deux, au profil les plus adapté pour l'hippothérapie, pas trop vigoureux, malléable, bien socialisé. Quand ils ne sont pas occupés avec les étudiants, ils sont montés par les bénéficiaires.» Quant à l'équipe de Géraldine Senterre, elle a formé ces deux chevaux à la pratique particulière de l'hippothérapie. «On les a désensibilisés au ballon, au montoir, indique Géraldine. On leur a appris à respecter un rythme, des arrêts. Nous avons aussi amené au Sart Tilman deux chevaux à nous», précise Géraldine.
Depuis le mois de mai, à raison de trois séances par semaine, les bénéficiaires montent Nougatine, Rotule, Suki et Omega. «Ce sont essentiellement des enfants, autistes, avec un retard mental ou psychomoteur. Ils étrillent le cheval, le cajolent, le sellent, puis le montent». Ils sont encadrés par un personnel spécialisé: ergo, kiné, assistante psychologique, animatrice spécialisée… Grâce à l'ULg, 35 nouveaux bénéficiaires peuvent être accueillis régulièrement, au Sart Tilman. «Et il nous reste encore 12 places».
Les premières séances ont été très positives. Car pour ces enfants, même au milieu d’un campus animé, ces échanges sont sources de bien-être et d’apaisement.