Herstal : Il se disait proche d’un tueur à gages
Il a menacé de mort une avocate des notaires et un employé de l’administration fiscale
Publié le 25-01-2023 à 09h05
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Un habitant de Herstal âgé de 48 ans, a écopé d’une peine de six mois de prison ferme et d’une amende de 800 euros devant la cour d’appel de Liège pour avoir harcelé et menacé diverses personnes entre octobre 2019 et septembre 2021.
Il ne fait pas bon avoir un souci avec l’intéressé. En effet, dès qu’il est contrarié, il n’hésite pas à adopter des comportements agressifs, harcelants et même menaçants. L’homme qui est invalide a utilisé son temps libre pour envoyer de nombreux courriers particulièrement désagréables. Il n’hésitait pas à faire part du fait qu’il appartiendrait à la famille d’un tueur à gages condamné à 24 ans de prison en 2012 par la cour d’assises du Brabant wallon pour avoir participé à trois assassinats dans le milieu du grand banditisme dans la région liégeoise. Une prétendue parenté alléguée pour intimider ses interlocuteurs.
Le 27 octobre 2019, il a menacé de mort une locataire à la suite d’un litige concernant un litige à propos d’un entretien de chauffage. Il a menacé de la “dégommer” si elle l’accusait encore une fois “de menteur” Il l’a également harcelée entre avril et juin 2020. Le 15 avril 2020, il a menacé de tuer un carreleur dont il estimait qu’il devait lui rendre son argent après avoir effectué des travaux chez lui. Une autre victime qui travaille au SPF Finances et a géré le contentieux du prévenu relatif à son revenu cadastral a également reçu des menaces de mort.
Véhément jusque devant les juges
Le président de la Chambre des Notaires a expliqué que le prévenu avait un différend concernant des honoraires notariaux et que cela avait entraîné la réception de soixante-six pages de messages menaçants et insultants. Il a également refusé de payer une avocate qui avait assuré sa défense. Il l’avait également inondée de messages du même type. Lors de la précédente audience où il a assuré ses intérêts seuls, il avait adopté un comportement pour le moins interpellant puisqu’il n’a pas du tout regretté les faits, au contraire, il s’est montré véhément envers les juges et les magistrats de la cour. Contrairement au magistrat d’instance, la cour d’appel a estimé que le prévenu ne pouvait pas prétendre à bénéficier d’un sursis probatoire et que seules une peine de prison ferme et une amende ferme pouvaient réprimer adéquatement les faits.