Alban, candidat verviétois de «Lego Masters» sur RTL TVI: «Nous sommes les outsiders belges»

Quinze ans plus tard, Alban est à la tête d’une collection de 2800 sets, tous montés chez lui, et il figure parmi les plus grands collectionneurs en Belgique. «Au niveau mondial, je suis 220e. C’est une passion qui prend beaucoup de temps dans ma vie. Depuis plusieurs années, je travaille sur un grand diorama qui reproduit la Forêt interdite d’Harry Potter. Avec ma compagne, plutôt que d’aller au resto, on achète une boîte et on construit ça tranquille après le boulot. C’est un peu comme notre séance de yoga… On a comme projet d’un jour rendre ma collection visible par tous, avec un musée. Sinon, je fais partie du club BeLug (NDLR: pour Belgian Lego User Group) et je participe ou j’organise des expositions. C’est dans ce cadre-là que j’ai rencontré Xavier voici deux ans.»

«J’ai beaucoup d’expérience»

Repéré par les responsables du casting de l’émission, le duo n’a pas longtemps hésité à y participer. «Nous avions comme épreuve la fabrication d’une boule de 25 cm de diamètre et ensuite la mettre en scène dans un décor. On a donc construit un clown qui faisait de l’équilibre dessus. Et nous avons été sélectionnés.»

Au sein du duo, les tâches sont bien réparties. Xavier, qui est chef de chantier de formation, s’occupe plutôt du volet technique, alors qu’Alban supervise le côté artistique et créatif. Mais Alban l’avoue, il y a un monde entre construire au calme chez soi et devant des caméras. «Se retrouver au milieu de caméras avec un sujet imposé, et le chrono qui s’écoule, cela met une certaine pression. C’est l’une des principales difficultés. Il faut aussi pouvoir être polyvalent, mais de ce côté-là, cela allait. J’ai beaucoup d’expérience et je sais comment construire un dragon, une ville, une maison… Cela a été fort utile.»

Pour le candidat verviétois, qui se qualifie de perfectionniste, la seule limite quand on réalise une construction en Lego, c’est son imagination. «Il y a toujours moyen de trouver un chemin pour arriver à construire ce qu’on veut.»

Face à eux, Xavier et Alban ont retrouvé des adversaires de haut niveau. «D’emblée, j’ai reconnu quelques concurrents qui ont une belle réputation en France. Il y a notamment Guillaume, connu pour ses créations Disney. Chez lui, il a un parc Disney tout en Lego. Il y a Sébastien du magazine Briques Mag. Ou encore David, qui n’a qu’un avant-bras, et qui est connu pour ses vidéos sur Youtube. Du coup, Xavier et moi sommes un peu les outsiders belges.»

RTL TVI, 20.20

Channel 4 en Grande-Bretagne. Il a été adapté aux États-Unis, en Australie, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Colombie, au Chili… Chez nous, VTM l’a adapté en Flandre.

Le jury. Pour juger les constructions des candidats, il y a deux «brickmasters». Il s'agit de Georg Schmitt et Paulina Aubey. Le premier est l'un des 14 constructeurs professionnels certifiés par Lego dans le monde. Il crée des projets pour les entreprises. Paulina Aubey est une artiste pastelliste qui crée des œuvres en Lego et qui expose à travers le monde entier.

Quelques chiffres. Les épreuves ont nécessité entre 7 et 24 h de construction. Quelque 2,5 millions de briques (soit 3 tonnes) et 5 000 figurines ont été stockées.

20 000 euros. Le duo gagnant de Lego Masters remportera 20 000€, un trophée géant en briques et l'exposition de son œuvre finale à l'hôpital Necker à Paris.

C'est le magicien Éric Antoine qui a été choisi pour présenter Lego Masters. Enfin, quand on dit choisi, ce n'est pas tout à fait vrai. «J'ai harcelé la direction de M6 pour le faire dès que j'ai entendu que la chaîne allait adapter ce format, indique-t-il dans le dossier de presse de l'émission. Je suis moi-même un grand fan de jeux de construction et aujourd'hui j'adore me replonger dans cet univers de création et d'imaginaire avec mes fils.»

Ce qui a motivé Éric Antoine, c’est aussi le fait que l’émission s’adresse à tous les publics. «Il s’agit d’un univers complètement nouveau et d’une émission ultra-ludique et spectaculaire à la fois, car les créations sont dingues. La force de ce programme, c’est qu’il est autant fait pour les enfants d’aujourd’hui que pour les âmes d’enfant de leurs parents qui ont tous joué dans le passé à ces jeux de construction: rien de tel pour fédérer la famille autour d’un même rendez-vous.»