Hommage rendu à Roxane, tuée à Flémalle par son compagnon

Un rassemblement a été organisé en hommage à Roxane, une femme de 40 ans tuée par son compagnon à Flémalle.

Belga
<p>Des bougies à la mémoire des 38 migrants morts dans un centre de détention à Ciudad Juarez, dans le nord du Mexique, le 29 mars 2023</p>
Photo d'illustration ©AFP

Des citoyens se sont rassemblés mercredi à Flémalle (province de Liège) pour rendre hommage à Roxane, cette femme de 40 ans décédée lundi dernier à la suite de coups reçus de son compagnon. Son corps avait été retrouvé dans son appartement à Flémalle. Le suspect a été placé sous mandat d'arrêt.

A l'appel de Marianne, le mouvement des femmes du PTB qui lutte contre le sexisme et l'inégalité, des citoyens se sont rassemblés mercredi en fin de journée, sur le parking de l'administration communale pour rendre hommage à Roxane, la dernière victime connue de féminicide en Belgique.

"Quand nous avons appris qu'il s'agissait bien d'un féminicide, nous avons voulu réagir rapidement car ce sont souvent des faits qui tombent vite dans l'oubli. C'était aussi le souhait de la famille que ce drame ne tombe pas dans l'oubli", a indiqué sur place Giulia Pirard, présidente de Marianne en province de Liège.

Ce rassemblement s'est déroulé en présence de la famille de la Flémalloise. Pour lui rendre hommage et, plus largement, s'opposer aux violences faites aux femmes, les personnes présentes ont allumé des bougies et déposé des fleurs sur son prénom posé au sol ainsi que sur celui de trois autres personnes ayant été victimes de féminicide en Belgique depuis début 2023.

"Pour 2021, nous comptions 22 féminicides en Belgique et, en 2022, il y en a eu 24. Depuis début 2023, nous en sommes déjà à 4", a-t-elle relevé. "Dans ce cas-ci, cet homme était déjà connu de la justice et une mesure d'éloignement avait été mise en place pour protéger la victime. Comment se fait-il qu'il était encore en contact avec elle ? Dans la majorité des cas, les victimes de féminicide ont été tuées par un compagnon ou un ex-compagnon et, dans la plupart de ces cas-là, l'auteur était déjà connu de la justice pour violence envers la victime", a ajouté Giulia Pirard qui estime, tout en reconnaissant que des actions sont menées et des budgets dégagés pour la lutte contre les violences faites aux femmes, que les financements sont insuffisants et qu'il convient, notamment, de renforcer le dispositif de lignes d'écoute et de centres d'accueil.

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