PHOTOS | Le nouveau bâtiment d’Os’mose tagué après plusieurs vols sur chantier
Le bâtiment n’est pas encore fini qu’il a déjà été tagué. L’ASBL Os’Mose, d’Esneux, est furieuse. Elle a aussi dû faire face à des vols pendant le chantier.
Publié le 15-03-2021 à 16h50
Il y a des semaines qui commencent plus mal que d'autres… Arriver sur le chantier de votre futur espace de travail, quasi fini, et constater que certains murs ont été tagués, ce n'est clairement pas gai. Et si sa maman, présidente de l'ASBL Os'mose, a fondu en larmes, sa directrice Vanessa Wey, elle, était furieuse. Et triste aussi… «Par pour moi mais bien pour nos bénévoles.»
L'ASBL Os'mose forme des chiens d'assistance depuis dix ans maintenant. Après deux ans d'éducation, ces chiens sont offerts à des personnes handicapées ou malades. Et là, l'ASBL est en train de mettre la dernière touche à ses futurs locaux à Tilff. Un bâtiment monté avec passion, mais aussi dévotion, par une cinquantaine de bénévoles emmenée par la dynamique Vanessa Wey. «C'est des centaines d'heures de travail», note la présidente Marie-Claire Dubois. Et ce matin, une fois sur place, c'était pour constater des tags sur la façade avant du bâtiment pas encore terminé, et donc pas encore occupé. «Si on était déjà installés, ce ne serait pas arrivé, constate amèrement Vanessa Wey. On est entre deux, là. Sur le point de déménager. Dès que la chape est sèche, on posera le sol et tout sera fait.» La semaine dernière s'était terminée sur une note positive. «On a mis le tarmac sur les emplacements de parking pour handicapés et sur la zone de travail. Pour faire ça, on a dû enlever les barrières. Ce qui a laissé la porte ouverte à tout…» Et même à des délinquants qui n'ont pas hésité à taguer le bâtiment.
Des vols pour 7000 à 8000€
Et ça, c'est la goutte d'eau. Car ce nouveau fait vient s'ajouter aux vols multiples sur le chantier. «On n'en avait jamais parlé», même si des plaintes avaient été déposées. Les vols, c'était entre 7000 et 8000€ de marchandises disparues. «Ce n'est pas rien…» Les tags découverts ce matin? «C'est moins grave mais ça fait partie d'un tout, commente Vanessa Wey. Avec les bénévoles, nous avons monté les murs, mis la chaux et l'argile, monté les cloisons, fait les plafonds et on en passe… On y a mis notre cœur pour pouvoir aider des personnes fragilisées.» Et ces tags, c'est «de l'irrespect pour tout ce travail engagé par les bénévoles qui s'impliquent pour aider d'autres personnes. Je suis triste pour ces bénévoles.» Et c'est pour cela que la directrice d'Os'Mose a voulu communiquer sur ces tags car l'aide que les bénévoles apportent, n'importe qui peut un jour en avoir besoin. «Certains n'ont pas conscience de cela. Le handicap, ce n'est pas que pour les autres. Là, on a attaqué plein de bénévoles.»
L'ASBL n'a pas déposé plainte car «cela ne servira à rien. Ce serait du temps perdu… Il faut connaître l'endroit car il est isolé. Mais quand je vois la réaction des bénévoles qui se sont investis, je suis vraiment triste pour eux…»