PHOTOS| Le resto «L’Air de rien» fait peau neuve
Le resto gastronomique «L’Air de rien» à Fontin, déménage et double sa surface. Pari réussi pour le chef Stéphane Diffels.
Publié le 25-08-2020 à 10h45
Fontin est un tout petit hameau d’Esneux mais sa renommée est belge depuis que le restaurant «L’Air de Rien» s’y est installé en 2009. Le chef du cru Stéphane Diffels y a développé une cuisine raffinée qui s’offre un beau 16/20 au Gault & Millau et qui est plébiscitée unanimement par les critiques gastronomiques.
Vu le succès et pour plus de confort, le chef avait envie de s'agrandir. Tout en restant à Fontin. Et il a décidé de déménager son restaurant à une centaine de mètres, sur la place du Vieux Tilleul, dans une ancienne ferme en pierre du pays, à l'ombre de grands arbres. Après un an et demi de travaux, la nouvelle adresse est enfin accessible. «Le chantier fut énorme, n'ayons pas peur des mots. Et bien plus long que prévu. Alors, forcément, l'Air de Rien, c'est une joie d'y être enfin. On est ouvert depuis le 25 juin», explique le chef.
Le bâtiment d’époque a été conservé et rénové, flanqué d’une annexe contemporaine et d’un sas d’entrée bardé de bois et d’éléments en acier, de quoi moderniser le lieu tout en conservant son charme. Bientôt, un jardin et des terrasses seront également aménagés.
Deux salles et un salon à l’étage
À l'intérieur, on remarque cet imposant puits de lumière entre murs d'argile et cage d'escalier en bois de sapin tandis que le sol et les tables sont en chêne. Le restaurant compte deux salles au rez-de-chaussée et un salon à l'étage pour débuter ou prolonger la soirée en musique. Une baie vitrée offre à la salle un regard direct sur la cuisine. Ailleurs, les ouvertures se font vers le feuillage ou vers le ciel. «Le restaurant est plus grand, plus élégant, plus confortable et doté d'une vaste et belle cuisine», résume le chef.
Du côté de l’assiette, on n’a rien changé. Elle est un paysage, un road-trip de la ferme à la forêt, de la rivière à l’océan. Les produits sont essentiellement locaux et en provenance directe du potager. Le chef continue sa quête vers la pureté et la richesse des saveurs en l’orientant vers le végétal, local et de saison.
Il est épaulé dans sa tâche par Sophie Pierret, en cuisine à ses côtés depuis six ans, rejointe deux ans plus tard par Bertrand Stiennon, désormais associé du chef.
Pas de carte, un menu unique
La philosophie et l'originalité de la nouvelle adresse: pas de carte et un menu unique, pour 90€ (45€ le midi). «Non pour imposer mais pour permettre aux convives de découvrir tout en me laissant la liberté de cuisiner au plus près de mon ressenti et du potentiel de la saison», commente le chef qui aime pousser le convive à sortir de sa zone de confort. Atypique aussi, on donnera le menu au convive en fin de repas seulement. Là aussi pour sublimer une cuisine intuitive.
Au menu découverte s’ajoute un menu végétarien selon le même principe de flexibilité et d’exploration culinaire. Le restaurant est désormais passé de 22 à 35 couverts. Une adresse qui risque bien d’être prisée… Et qui est en bonne voie pour décrocher une étoile. Le chef ne le cache pas: il en rêve…
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