2,6 millions pour la rénovation de la piscine sinistrée d’Aywaille
La Région accorde 2,6 millions d’euros pour rénover la piscine d’Aywaille, sinistrée et fermée depuis les inondations de 2021. Soulagement…
Publié le 05-01-2023 à 06h00 - Mis à jour le 05-01-2023 à 09h38
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La piscine d’Aywaille, sinistrée, affiche porte close depuis les inondations de juillet 2021. La Commune disposait de quatre options: la fermeture définitive de la piscine (hypothèse rapidement écartée), une rénovation minimaliste, à l’identique, une rénovation en profondeur et une reconstruction sur un autre site (option elle aussi rapidement abandonnée, bien trop coûteuse). "Nous étions favorables à l’option trois: une rénovation en profondeur. Et nous avions répondu à un appel à projets en ce sens", explique Thierry Carpentier, bourgmestre d’Aywaille.
Soulagement pour la Commune, cette option va pouvoir se concrétiser grâce à l’octroi d’un subside de 2,668 millions que la Région vient de lui accorder. "Ça représente un peu moins de 50% du budget total du projet, qu’on estime entre 6 et 7 millions d’euros, poursuit le mayeur. Nous avons aussi touché un peu d’argent de l’assurance et des sommes importantes sont attendues du côté du fonds des calamités. Mais tout le reste sera financé sur fonds propres de la Commune."
Sans cette aide wallonne, la Commune aurait dû se contenter d’une rénovation à l’identique. "Mais ce n’était que reporter le problème. Dans dix ans, la piscine aurait été en fin de vie. On est donc soulagé d’obtenir ce subside considérable. L’outil sera totalement remis à neuf et performant."
Ce chantier, conséquent, vise en effet un triple objectif. Premièrement, il s’agit de limiter les dégâts d’éventuelles futures crues. "Les parties à préserver vont être montées d’un niveau: la machinerie et la cafétéria. Les espaces vidés au sous-sol seront réaffectés mais on ne sait pas encore à quoi."
Ensuite, une attention toute particulière est portée sur l’amélioration des performances énergétiques. "L’élément le plus coûteux est le remplacement de toute la machinerie et on la prévoit plus performante sur le plan énergétique. On opte ainsi pour une chaudière à plaquettes de bois, avec des plaquettes qui pourront être produites en interne. Aywaille compte 2 000 hectares de forêts communaux à valoriser."
Cette chaudière nouvelle génération pourra aussi alimenter l’administration, la crèche, la police, le CPAS… Le toit et les murs de la piscine seront aussi réisolés. "En améliorant les performances énergétiques de la piscine, la Commune va réaliser des économies conséquentes. On sait qu’une piscine, c’est un cadeau empoisonné, un poids pour le budget communal."
Enfin, troisième volet du projet: la mutualisation, la rationalisation des bâtiments de la piscine et du hall sportif voisin. "On prévoit toute une réorganisation avec un hall commun, des vestiaires partagés, une cafétéria unique plutôt que d’avoir tout en double, comme avant."
Où en est-on dans les démarches administratives ? L’auteur de projet a été désigné: une association momentanée de quatre entreprises spécialisées dont le bureau d’études et d’architectes liégeois Biemar et Biemar (qui a été à la manœuvre également de la piscine de Ferrières, inaugurées début novembre). "On attend l’accord de la tutelle pour cette désignation. Puis on avancera dans le dépôt de permis, l’élaboration du cahier des charges, l’attribution des marchés et enfin le chantier", détaille le bourgmestre. Un chantier qui, dans la vision la plus optimiste, pourrait démarrer fin 2023. La Commune espère pouvoir rouvrir son bassin au plus tard à la rentrée 2024. "On n’a pas de délai précis mais on veut aller le plus vite possible car pour l’instant, nos écoles n’ont plus de cours de piscine. Il y a par ailleurs une pénurie de bassins dans toute la région."