GRAND ANGLE | Le maraîchage, à la croisée des chemins et des parcours de vie
Sur les parcelles de La Forêt de Luhan, plusieurs générations se côtoient dans un schéma communautaire: un cadre idéal pour découvrir le métier, mais aussi surmonter les difficultés d’une activité saine, mais exigente.
Publié le 11-10-2021 à 07h00
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Si la crise sanitaire a renforcé la résilience d’une partie de la population et ramené une série de citoyens vers des centres d’intérêt plus sains et de proximité, dont les jardins maraîchers, certains projets sont parfois obligés d’être abandonnés.
«On entend chaque année des producteurs qui décident d’arrêter leur activité, confirme Claire Olivier, du CIM. Il faut savoir que le maraîchage est une activité pénible, qui n’est pas rémunérée à outrance. Elle nécessite plusieurs casquettes: tant pour la production que pour la commercialisation.»
Les difficultés sont en effet nombreuses. D’une part parce que le métier nécessite d’accepter les caprices de la nature et du changement climatique. D’autre part parce que planter un légume, le faire pousser et puis ensuite le vendre ne s’improvise pas.
«Je viens d’un milieu pas du tout agricole, témoigne Stéphanie. Tout est donc à apprendre, sachant qu’il n’y a donc pas eu de transmission. C’est donc énormément d’information à apprendre, d’essais-erreurs à expérimenter. Pour chaque espèce, c’est à chaque fois une toute nouvelle porte à ouvrir, il faut aller rechercher les savoirs, les connaissances, etc. Il faut donc jongler entre tout ça pour quand même devenir efficace dans les champs mais pouvoir aussi se ménager du temps pour apprendre de nouvelles techniques, de nouveaux savoir-faire.»