Une forêt urbaine créée devant Prodabio, à Villers-l’Evêque, pour diminuer les nuisances envers les riverains

«L’objectif est de recréer un morceau de la forêt ancestrale, telle qu’elle était il y a bien longtemps», souligne le directeur et fondateur de la société Urban Forests, Nicolas de Brabandère, occupé à planter 26 essences différentes. «Nous utilisons la méthode Miyawaki, du nom d’un botaniste japonais, qui permet de créer un écosystème forestier dix fois plus rapidement et qui soit trente fois plus dense. En temps normal, il faudrait 200 ans pour recréer une forêt sauvage alors qu’ici on sait y arriver en vingt ans.» La forêt offrira également un habitat merveilleux pour la biodiversité.

Et le responsable d’ajouter: «On a d’abord préparé le sol en y apportant des nutriments, comme du compost, pour en refaire un sol forestier, avant de pouvoir planter et de recouvrir le sol avec de la paille pour le protéger.» Une forêt de trois étages sera ainsi créée, avec trois arbres plantés au mètre carré.

À la veille de l’agrandissement de sa fabrique d’aliments (où deux recours au Conseil d’État sont en cours, mais ils ne sont pas suspensifs), «notre idée est de pouvoir isoler le site et les moulins par rapport aux riverains», précise Pierre-Yves Piret, le responsable général de Prodabio. «Nous aurons un massif forestier qui va faire écran par rapport au bruit, aux poussières…»

Lors d’une seconde phase, une haie sera prochainement installée à l’arrière du site, cette fois-ci, par les Moulins Bodson.