Décès de la petite Alyah (16 mois): la baby-sitter avait été acquittée mais des auditions d'experts sont demandées
La baby-sitter alors âgée de 18 ans gardait la fillette lorsque le drame est arrivé. La famille voudrait "au moins qu’elle soit reconnue coupable de non-assistance à personne en danger".
- Publié le 19-09-2023 à 11h38
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Le parquet général a demandé à la cour d’appel de Liège de faire droit à l’audition de deux experts médecins qui ont analysé le tragique décès de la petite Alyah, 16 mois. Les faits se sont produits dans la nuit du 8 décembre 2017 alors qu’elle se trouvait au domicile de Laurence qui la gardait. La jeune fille était alors âgée de 18 ans.
Cette nuit-là, selon Laurence, la fillette aurait fait une chute et aurait perdu connaissance avant de reprendre ses esprits. La jeune fille a expliqué lui avoir donné un yaourt et puis l’avoir mise au lit. L’enfant a régurgité. Alyah avait des difficultés respiratoires. Laurence aurait alors secoué Alyah pour tenter de la réveiller.
La baby-sitter a appelé la maman avant d’appeler une ambulance. Les secours ont tenté de réanimer Alyah pendant environ une heure quinze avant de devoir se résoudre au dramatique décès de la petite fille.
Une absence qui passe mal
Le tribunal correctionnel de Liège a décidé d’acquitter la jeune fille des faits. Un appel a été interjeté. Comme en instance, Laurence n’était pas présente à l’audience. Elle était représentée par son avocate, Me Sophie Gorlé.
Cette dernière a expliqué que depuis les faits, sa cliente était en dépression et qu’elle avait fait une tentative de suicide. Une absence qui est à chaque fois très mal vécue par la famille de la petite Alyah. “Elle m’avait dit qu’elle avait déjà gardé ses neveux et ses nièces”, nous avait expliqué la maman d’Alyah lors de la précédente audience devant le tribunal. “Elle a gardé mes filles d’abord deux fois pendant la semaine puis trois fois. Pendant six mois tout allait bien.” La maman a évoqué avec émotion la nuit du drame. “Elle a essayé de me téléphoner vers deux heures du matin et n’a appelé les secours qu’à trois heures trente. Nous voudrions au moins qu’elle soit reconnue coupable de non-assistance à personne en danger.”
Les parents pensaient que la baby-sitter avait porté des coups car Alyah avait des bleus sur le corps. “À la morgue, des coups bleus sont apparus”, a poursuivi la maman. “Alyah avait des coups au poignet et aux jambes.” Tant le parquet général que la partie civile estiment que l’audition des experts est nécessaire à la manifestation de la vérité. L’avocate de la prévenue ne s’est pas opposée à cette demande.