L’ULiège plante 1 arbre pour chaque nouvel étudiant inscrit
Au total, 4 000 arbres seront plantés. L’objectif est de reboiser une forêt de mangroves, le long du fleuve Kholpetua, au sud-ouest du Bangladesh. C’est le photographe Yann Arthus-Bertrand qui a donné l’idée.
- Publié le 10-09-2023 à 14h00
Ce n’est pas la première fois que le Green Office, la plateforme qui booste l’implémentation du développement durable dans la communauté universitaire, fait don d’un arbre à chaque nouvel étudiant qui s’inscrit à l’Université de Liège. En 2020 déjà, 4 000 arbres avaient été plantés dans la réserve naturelle de Luki, en République démocratique du Congo. Cette année, c’est la forêt de mangroves le long du fleuve Kholpetua, au sud-ouest du Bangladesh, qui a été choisie. Ainsi, une superficie de 1, 33 hectares sera reboisée dès la fin du mois d’octobre.
Pourquoi pas en Belgique ?
La forêt du Sart-Tilman est déjà “suffisamment dense et préservée”, sourit Cécile Van de Weerdt, coordinatrice du Green Office. “De plus, nous sommes tenus par un budget, et acquérir des terrains en Belgique a un coût trop élevé”, ajoute-t-elle.
”Pour l’anecdote, il y a quelques années, je cherchais une association pour mener à bien ce projet de plantation et, face au choix immense et impossible à prendre, j’ai contacté Yann Arthus-Bertrand, qui m’a téléphoné et m’a conseillé de travailler avec l’ONG Friendship”, explique Cécile Van de Weerdt. Le photographe militant, “qui ne téléphone pas à toutes les personnes qui lui écrivent”, a souligné le professionnalisme de l’ONG, active au Bangladesh.

Une zone caractérisée par sa “haute densité de population, son exposition aux inondations et sa pauvreté”, indique le Green Office. Au-delà de la simple reforestation, il s’agit aussi d’agir pour la biodiversité. “Le reboisement contribuera à la protection des digues contre l’érosion, et attirera à nouveau, entre autres, différentes espèces de poissons, qui auront, notamment, un impact direct sur la pêche locale”, se réjouit la coordinatrice.
Par ailleurs, selon le Green Office, les mangroves absorbent le CO2 plus rapidement que les autres types de forêts. Friendship a calculé que chaque hectare de plantation de mangroves au Bangladesh devrait absorber en moyenne 24 tonnes de CO2 par an. Cela signifie que la surface reboisée grâce au soutien de l’ULiège absorbera chaque année près de 32 tonnes de CO2.
Une inspiration pour d’autres institutions
L’un des buts principaux de l’ONG est également de faire participer activement la population à la préservation de leur environnement. Des activités seront dès lors organisées pour garantir la pérennité de la plantation. “Il est important d’œuvrer pour l’autonomisation des locaux, et plus particulièrement des femmes, qui seront chargées de la protection active de la zone pour une durée de cinq ans, le temps que les arbres puissent survivre d’eux-mêmes”, indique la Cécile Van de Weerdt.

”Tous ces impacts positifs, à la fois sur l’environnement et sur l’humain, nous poussent à espérer que d’autres institutions académiques suivront le pas et s’inspireront de ce modèle”, conclut la coordinatrice. Parce que, tout compte fait, “pour seulement 4 euros par pied planté, on n’imagine pas les bienfaits occasionnés”.