Le Liégeois terrorise toute sa famille, en particulier les filles
Le jeune homme a violemment frappé ses petits frères et sœurs au point d’envoyer l’une d’elles à l’hôpital.
Publié le 20-05-2023 à 20h56 - Mis à jour le 20-05-2023 à 20h57
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Un Tchétchène vivant à Liège encourt une peine de quatre ans de prison et au moins trois ans de mise à disposition du Tribunal d’Application des Peines pour avoir littéralement terrorisé toute sa famille, en particulier ses sœurs. L’intéressé, qui est le seul de sa famille à ne pas avoir obtenu la nationalité belge en raison de problèmes avec la justice, estime qu’il doit faire obéir toute sa fratrie, en particulier les filles. Sa propre mère qui ne cesse de la protéger a admis qu’elle ne parvenait pas à le gérer. Il a d’ailleurs déjà eu maille à partir avec la justice alors même qu’il était mineur d’âge. Il a été incarcéré pour avoir commis un viol sur mineure. Ses sœurs, qui n’ont que quelques années de moins que lui, se sont plusieurs fois plaintes de son comportement aux centres PMS de leurs écoles. Mais elles refusaient de témoigner et de déposer plainte contre lui.
Jet de fer à repasser
Le 7 septembre 2022, une de ses sœurs a été hospitalisée après une scène de coups particulièrement violente. Il lui a porté des coups de poing, de pied et des gifles, notamment à la tête. Il lui a lancé un fer, mais aussi la planche à repasser. Il l’a également poussée dans l’escalier. La victime a subi notamment une fracture de l’épaule. Elle a perdu connaissance.
Lors de son hospitalisation, elle a d’abord prétendu être tombée dans les escaliers, mais une lettre anonyme a totalement démenti cette version. Tous les enfants ont alors expliqué que le jeune homme les faisait tous vivre dans la terreur. Ils ont expliqué recevoir des gifles, des coups de poing ou encore de pied. Ils ont expliqué qu’il leur lançait des objets. Lors d’une scène, l’intéressé s’est énervé parce que sa sœur donnait à manger à leur sœur handicapée alors qu’il n’avait pas encore été servi ! Selon les enfants, il a porté un coup de couteau dans le dos de sa sœur car celle-ci n’avait pas arrêté suffisamment rapidement ce qu’elle faisait pour accéder à ses doléances. Ils ont tous expliqué que lorsqu’il avait bu ou pris de la cocaïne, il était encore plus violent et incontrôlable. Une de ses sœurs mineures dont il réprouvait la relation avec un jeune homme a expliqué qu’il l’avait violée à deux reprises. Elle a fini par aller dormir avec sa sœur pour ne plus subir ses assauts.
Le suspect a été mis sous mandat d’arrêt et directement libéré par le juge d’instruction. Il n’a pas du tout respecté les conditions de sa libération puisqu’il est directement retourné au domicile familial alors qu’il lui avait été interdit d’entrer en contact avec sa famille… “Je lui demande de ne pas rester avec des garçons qui font n’importe quoi, de ne pas traîner à des soirées. Je me suis déjà battu avec elle. Elle devait être à l’école, elle était à Herstal avec un garçon. Je n’ai jamais violé personne. Elle a dit cela pour m’écarter de la société. C’est vrai que j’ai donné des coups. Elle ne me prenait pas au sérieux. Elle soufflait. Je me suis énervé. Moi aussi, bien sûr que je suis en tort. Je l’ai poussée dans les escaliers. Mon père me frappait tout le temps. Il est parti en Russie. Il est en prison. Je n’ai pas eu une enfance que j’aurais dû avoir. J’ai une sœur qui est handicapée. Elle a 16 ans ; Les enfants lui donnent des coups, c’est pour ça que j’ai donné des claques, pour la protéger. Mais ça ne se fait pas, je m’en rends compte.”
Le parquet a également requis une peine de dix mois de prison à l’encontre du frère aîné de l’intéressé qui a également déjà porté des coups aux enfants. Mes De Fabribeckers et Nicolini, pour les parties civiles ont décrit le climat totalement invivable imposé par l’intéressé à ses frères et ses sœurs. Me Constant, pour le prévenu, a plaidé le doute pour les viols. Il a également plaidé un sursis probatoire. Le tribunal rendra sa décision en juin prochain.