Lantin : Il se masturbe contre le mur de la prison !
Après son geste troublant, l’homme est rentré dans l’enceinte de l’établissement pour se faire placer un bracelet électronique.
Publié le 03-05-2023 à 13h51
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Un Liégeois âgé de 28 ans vient d’être interné par le tribunal correctionnel de Liège après s’être masturbé contre la façade de la prison de Lantin. Le 30 juillet 2021, la police a été appelée par un membre du personnel de l’établissement pénitentiaire de Lantin pour une raison pour le moins particulière. En effet, l’appelant a expliqué aux policiers qu’un homme venait de se masturber dans l’enceinte de la prison… Le membre du personnel a expliqué qu’un homme, en interruption de peine, s’était présenté pour se voir placer un bracelet électronique. Le jeune homme aurait trouvé l’attente un peu trop longue. Il est alors sorti et s’est masturbé alors qu’il se trouvait sur le parking de la prison !
Un membre du personnel est intervenu une première fois pour lui demander de cesser son comportement. Le Liégeois serait revenu à l’intérieur de la prison pour en sortir une nouvelle fois, quelques minutes plus tard. Alors qu’il regardait son téléphone, il a recommencé à se masturber contre un mur de la prison, à proximité d'une fenêtre ! Il s’est ensuite essuyé avec des mouchoirs qu’il a jetés au sol. Il s’est rhabillé avant de rentrer dans les locaux de la prison, comme si tout était complètement normal. Plusieurs membres du personnel ont été témoins des faits. Les images de vidéosurveillance de la prison, ont confirmé le déroulement des faits. Le suspect a été filmé. Il avait le pantalon baissé et était bien en train de se masturber contre le mur. Les faits étaient indéniables, traces à l’appui…
Schizophrénie paranoïde
Le suspect a été interpellé sur place. Il a expliqué qu’il ne travaillait en raison d’un handicap mental. Il a déclaré faire l’objet d’un suivi psychiatrique. Il a avoué être sous médication quotidienne, mais n’avait pas eu le temps de prendre son traitement ce jour-là… Il a confirmé s’être présenté à la prison pour poursuivre sa détention sous la surveillance d’un bracelet électronique. Il a déclaré être sorti pour fumer et a précisé avoir uriné deux fois à l’extérieur de la prison. Il a continué à nier jusqu’à sa comparution devant la juge. Il est actuellement interné à la polyclinique et suit un traitement médicamenteux qui fonctionnerait bien, selon ses dires. Un expert a estimé que l’intéressé présentait et présente toujours actuellement une schizophrénie paranoïde, qui se caractérise par des hallucinations et des éléments délirants, lesquels sont présents depuis des années dans sa vie. Il a précisé également qu’il fonctionne avec un mode où les éléments psychotiques sont tellement présents qu’il est, par moments, comme hors du monde, négligeant ou attachant peu d’importance à ce qui l’entoure.
Au moment des faits, il était atteint d’un trouble mental, une schizophrénie paranoïde avec arrêt de traitement, qui a gravement altéré sa capacité de discernement ou de contrôle de ses actes et, c’est encore le cas au moment de l’expertise. De plus, l’intéressé avait déjà commis des faits de coups et blessures lors d’un précédent arrêt de sa médication.
Selon l’expert, l’homme présente une “anosognosie, à tout le moins partielle, à savoir, une méconnaissance du trouble chez celui qui en est atteint.” Il n’intègre pas le bénéfice du maintien d’un traitement comme étant préventif d’une rechute. “Eu égard à son anosognosie, le risque de récidive dans le chef du prévenu est bien présent”, estime le tribunal. L’internement de l’intéressé a donc été prononcé.