Liège : le subside des Ardentes divisé par deux !
Il passe cette année de 180.000 à 90.000 euros (directs).
Publié le 23-03-2023 à 07h39
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Le débat autour de la subsidiation du festival Les Ardentes à Liège n’est pas neuf… il est presqu’aussi vieux que le festival lui-même d’ailleurs. Il faut dire que le changement de “statut”, d’ASBL à Société Anonyme, n’avait pas manqué d’irriter de nombreux Liégeois alors que le prix des places continuait d’augmenter… Et que l’aide (publique) de la Ville paraissait aussi inopportune qu’inutile pour cette grosse machine (privée). L’an dernier, le subside pour cette société “dont le but est de faire du profit” rappelaient encore certains, était passé de 200.000 à 340.000 (180.000 de subsides directs), l’objectif étant notamment de faire un parc à Rocourt, sur le site du nouveau festival.
Aujourd’hui toutefois, comme le réclamait depuis plusieurs années l’opposition (de gauche) ce subside a bien été revu à la baisse. Comme le confirmait ce lundi l’échevine du Budget Christine Defraigne, l’aide au festival va diminuer ; précisément, le subside accordé passera de 180.000 à 90.000 euros…
Pour rappel, c’est au conseil communal de décembre dernier qu’une nouvelle polémique avait éclaté, non pas sur le subside cette fois mais bien sur le prix des places.
Ce que reprochait alors le conseiller PTB Mehdi Salhi, c’était en effet le (nouveau) prix particulièrement élevé du festival : “247 euros le pass 4 jours (60 en plus), 287 le pass avec camping (70 en plus) et 95 euros la journée (15 en plus)”. Justification de cette augmentation : le fait que le festival a désormais une renommée et une dimension internationales. Mais en pleine crise énergétique et alors que l’austérité semblait être de mise pour une grande majorité des Belges, cette hausse dérangeait. Et le conseiller de rappeler que la S.A. était désormais détenue “à 49 % par le groupe privé Fimalac, société holding française fondée et dirigée par le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière”. Le bourgmestre Willy Demeyer avait alors reconnu que ces tarifs étaient “interpellants”, tout en précisant que la question du maintien des subsides se poserait.
Avec cette réduction de moitié, l’apaisement devrait donc revenir autour de cette question. À moins que cela n’en soulève plutôt une autre : ce subside plus “modeste” est-il encore réellement utile pour une telle “entreprise” ?