Grève des bus : quand le bourgmestre de Liège s’offusque de la communication des TEC

Ces mardi 22 et mercredi 23 mars, les deux dépôts des TEC Liège Verviers sont en grève. En cause : l’agression d’un chauffeur de bus lundi soir. Dans un communiqué, le bourgmestre de la Cité ardente Willy Demeyer regrette une grève sans aucun préavis et accuse la communication de la société des transports en commun d’avoir quelque peu distordu la réalité des faits.

La Rédaction de L'Avenir
Willy Demeyer
Grève des bus : quand le bourgmestre de Liège Willy Demeyer s’offusque de la communication des TEC ©BELGA

Les chauffeurs de deux dépôts des TEC Liège Verviers sont partis en grève émotionnelle ce mardi matin. En cause, l’agression d’un chauffeur de bus de la ligne 1, survenue lundi soir, à hauteur du Pont d’Avroy, à Liège.

La communication des TEC à ce propos a particulièrement agacé le bourgmestre de Liège Willy Demeyer, qui n’a pas hésité à écrire un courrier assez virulent à l’Administrateur général des TEC. Il a exprimé son mécontentement quant à l’organisation d’une grève sans mention de préavis.

”La Ville de Liège, centre d’une zone urbaine de près de 600000 habitants accueille chaque jour des dizaines et des dizaines de milliers d’usagers qu’ils soient travailleurs dans les services, les entreprises ou les administrations, élèves dans les écoles, clients dans les commerces, consommateurs dans l’Horeca, patients dans nos hôpitaux, spectateurs dans nos cinémas et nos salles de spectacles. Ainsi chaque jour près de 90000 élèves fréquentent les établissements scolaires situés sur la Ville. Une partie importante de ces personnes sont des usagers des transports en commun. La vie de tous ces usagers dont des milliers d’enfants a été fortement perturbée ce mardi par l’interruption totale du service rendu par les TEC et ce, sans qu’aucun préavis ne soit donné.”

Le bourgmestre de Liège est également revenu sur la communication qui a été faite à propos de l’agression du chauffeur. “Vous faites croire à l’opinion publique que les services de police ont été appelés en urgence juste après les faits. Vous faites croire aussi à tout le monde que les services de police faute d’effectifs n’ont pas été en mesure d’interpeller l’auteur à ce moment-là. Ces informations diffusées unilatéralement et sans aucune concertation sont fausses. En effet, les services de police n’ont été pas été informés directement. Ce n’est que ce mardi soit le jour suivant que les services de police ont eu vent de l’existence d’un incident et ce après la mise à l’arrêt de vos véhicules. Pire, ce n’est qu’à la lecture de votre communiqué que les services de police et les autorités ont été informés qu’il s’agissait d’une agression physique très violente à l’encontre d’un de vos chauffeurs.”

Pour Willy Demeyer, le travestissement des propos du communiqué des TEC a entaché la confiance des autorités locales envers la société des transports en commun. “Ce dysfonctionnement qui vous est imputable a permis à l’agresseur d’échapper à une interpellation immédiate. Votre communiqué travestit donc la réalité. Il met en cause gravement les services de police et les autorités liégeoises. Ceci est d’autant plus injuste que des moyens très importants sont consacrés à la police et qu’ils vont encore être renforcés en 2023. Notre confiance à votre égard est donc profondément ébranlée”, conclut-il.

Sauf revirement de dernière minute, le travail reprendra donc jeudi à la première heure. D’ici-là, les navetteurs n’auront qu’à trouver des solutions alternatives…

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