Liège: licenciement collectif à l'ASBL "Revivre chez soi" faute de financement suffisant
Une importante délégation syndicale s'est rassemblée lundi matin en front commun sur le coup de 9h00 à Droixhe (Liège) pour dénoncer la volonté de la direction de l'ASBL "Revivre chez soi", qui propose un service d'aide pour les personnes à mobilité réduite, de se séparer de 17 personnes pour des raisons financières. Les syndicats expliquent avoir été mis sur le fait accompli.
Publié le 13-03-2023 à 11h21
:focal(2011x1139:2021x1129)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/F4RR3SIWPNFWDDXJULIJGNYZQ4.jpg)
Ils étaient une cinquantaine, membres du personnel, représentants syndicaux mais aussi bénéficiaires de soins, à manifester leur incompréhension, non loin des locaux de la structure.
"Fin de la semaine dernière, une grande partie des travailleurs ont été contactés directement par le coordinateur qui leur a signifié qu'il était obligé de mettre fin à des services et que cela impliquait 17 personnes, soit à peu près un tiers du personnel", a pointé Julien Dohet, secrétaire permanent pour le Setca.
Les subsides donnés par l'Aviq, l'Agence wallonne pour une vie de qualité, se révéleraient insuffisants. "Normalement, cela s'anticipe et c'est une obligation légale de convoquer les organisations syndicales pour prévenir qu'il y a un problème et ainsi proposer des solutions pour éviter les licenciements", a ajouté le représentant Setca.
"On aurait pu imaginer que l'employeur respecte la convention collective sectorielle. La nouvelle a été directement annoncée aux travailleurs. On a été plus que surpris", regrette pour sa part Fabrice Jardon, secrétaire permanent CGSLB.
C'est l'équipe mobile, d'aide à la vie journalière, qui est directement concernée par cette annonce. "Ces assistants se déplacent aux domiciles des bénéficiaires en situation de handicap pour les encadrer. Le financement de l'Aviq n'est prévu que jusqu'à 500 mètres du siège social de l'ASBL. Il y a un agrément pour l'ASBL mais pas le financement suffisant pour pouvoir garder le personnel. C'est en tout cas ce qui nous a été communiqué", a précisé Fabrice Jardon.
Une rencontre était prévue avec la direction dans la matinée. Par cette mobilisation, les syndicats espèrent aussi avoir interpelé le pouvoir subsidiant.