La commune d’Awans décide d’aller au Conseil d’État contre le permis octroyé à Liege Airport
Les communes de Donceel, Hannut ou Fexhe-le-Haut-Clocher pourraient suivre.
Publié le 09-03-2023 à 11h15
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Fin janvier, le gouvernement wallon trouvait un accord sur le renouvellement du permis unique de l’aéroport de Liège pour les vingt prochaines années, limitant celui-ci à 55 000 mouvements par an en excluant les avions de moins de 34 tonnes et/ou de moins 19 passagers, qui représentent 15 % des mouvements actuels, alors que les avions les plus bruants seront interdits de nuit.
Mais pour la commune d’Awans, qui a reçu la décision du permis, cet accord ne convient toujours pas. Dès lors, lors de sa dernière séance, sur proposition du collège, le conseil communal a donné son accord pour que la commune introduise un recours en annulation devant le Conseil d’État contre le permis octroyé à Liege Airport. Le collège va désigner un avocat ce jeudi.
”La commune d’Awans est une des plus touchées par le développement de l’aéroport car elle est de plus en plus proche de l’activité avec des vols qui décollent vers Awans”, justifie le bourgmestre Thibaud Smolders. S’ils étaient de 8 % dans les années 2000, ils sont de 32 % actuellement, “c’est quatre fois plus qu’auparavant”. À cela s’ajoute une augmentation du nombre de vols, “qui va augmenter incontestablement les nuisances auprès des riverains pour les vols de nuit”. Certes, “un quota va être imposé pour les vols de nuit, mais seulement pour les vols d’avions lourds.” Pour le mayeur, un compromis doit être trouvé entre l’intérêt des riverains et l’avenir économique de l’aéroport.
Contre une liaison
La commune s’oppose en outre formellement à l’aménagement d’une voirie de liaison entre Liege Airport et la sortie d’autoroute E40 à Crisnée, “qui passera à travers Awans”. Selon les plans, “le quartier de la rue de la Station serait exproprié tandis que pour d’autres, comme le village de Fooz, la voirie passerait à moins de 100 mètres des habitations”.
Le recours en annulation sera introduit d’ici la fin du mois de mars par la commune auprès du Conseil d’État. “La procédure pourrait prendre plus d’un an. Si le Conseil d’État annule, la Région wallonne devra prendre d’autres mesures”.
Si Awans est la première commune à passer à l’action, il nous revient que d’autres communes pourraient suivre comme Donceel, Hannut ou encore Fexhe-le-Haut-Clocher dont le point est inscrit au collège de ce vendredi.