7 stations de biosurveillance autour de Liege Airport
Pour évaluer les retombées atmosphériques liées à l’activité de l’aéroport.
Publié le 07-03-2023 à 11h29
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C’est l’une des mesures promises par la ministre en charge de l’Environnement, Céline Tellier : le Gouvernement wallon vient d’octroyer à l’Issep, institut scientifique de service public, une subvention pour la réalisation de l’étude Aéro-Sols, qui vise à évaluer les impacts des retombées atmosphériques liées aux activités des aéroports wallons, de Liège et de Charleroi. Concrètement, cette étude verra la mise en place de plusieurs stations de biosurveillance autour de Liège Airport.
Une annonce qui, on s’en doute, réjouit le député Écolo (et Liégeois) Olivier Bierin, qui avait sollicité la ministre à ce sujet voici quelques jours…
”La pollution de l’air autour des aéroports est un sujet important car les activités aériennes peuvent avoir un impact significatif sur l’environnement et la santé des populations avoisinantes”, indique le député Écolo qui évoque notamment des gaz à effet de serre “tels que le dioxyde de carbone, le méthane et des polluants atmosphériques tels que les oxydes d’azote, les particules fines et les composés organiques volatils”. “De nombreux riverains de Bierset se plaignent aujourd’hui de poussières dans leurs jardins ou leurs potagers et aucune étude n’avait été réalisée afin de définir scientifiquement l’origine de ces pollutions. C’est alors difficile d’y apporter des solutions”.
Et le député de réclamer dès lors “un véritable monitoring environnemental”. C’est donc ce qu’a promis la ministre via cette étude. Dans le cadre de celle-ci, il s’agit notamment de développer un réseau de surveillance combinant des dispositifs classiques de collecte des retombées atmosphériques couplés à des stations de biosurveillance autour des aéroports. Concrètement, il y aurait 7 stations installées autour de Liege Airport : 4 dans l’axe de la piste, 2 positionnées perpendiculairement à l’axe et une dernière située hors de la zone “d’impact”, afin de servir de référence.

”Chacune des stations comprendra des dispositifs de récolte des échantillons pour les analyses de retombées ainsi qu’un dispositif de biosurveillance active par les graminées”…“Les nuisances les plus flagrantes pour les riverains de l’aéroport sont les nuisances sonores mais il est aussi essentiel d’étudier les impacts environnementaux et sanitaires pour protéger ces derniers”, conclut le député.
Cette décision s’inscrit bien sûr dans un “climat” tendu autour du renouvellement du permis de Liege Airport. Pour rappel, les associations et riverains sont encore nombreux à se plaindre des nuisances générées par l’aéroport, sonores notamment, mais pas seulement. En outre, le nouveau permis permet à l’aéroport d’augmenter ses activités à l’horizon 2042 en passant de près de 40.000 mouvements par an à 55.000 (+ 15 % de mouvements non concernés).