8 policiers poursuivis pour des violences : le tribunal a visionné les images ce mercredi
Ce mercredi 1er février 2023, le tribunal correctionnel de Liège a poursuivi l’examen du dossier de huit inspecteurs de police poursuivis pour avoir commis des violences sur un citoyen dans le cadre de leurs fonctions et pour lui avoir infligé des traitements dégradants. Le tribunal a visionné les images des faits, enregistrés par une bodycam.
Publié le 01-02-2023 à 14h31 - Mis à jour le 01-02-2023 à 14h32
:focal(539x332.5:549x322.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/FIY2FBOJAJFP5ANHJWZK7R5H6Q.jpg)
Le tribunal correctionnel de Liège a poursuivi ce mercredi l’examen du dossier de huit inspecteurs de police poursuivis pour avoir commis des violences sur un citoyen dans le cadre de leurs fonctions et pour lui avoir infligé des traitements dégradants. Le tribunal a visionné les images des faits, enregistrés par la bodycam d’un des policiers incriminés.
Un Herstalien de 29 ans, porteur d’un handicap mental, avait été jugé devant le tribunal correctionnel de Liège pour répondre de faits de rébellion, coups à des agents et dégradations. Lors de l’examen de cette affaire, le dossier avait révélé que la scène avait été enregistrée par inadvertance par la bodycam d’un des policiers. Les images de l’enregistrement avaient alors révélé des faits qui pourraient être qualifiés de violences policières et de traitements dégradants à l’égard du citoyen. Aucun de ces faits n’avait été mentionné dans des PV.
Ce mercredi, le tribunal a décidé de visionner en audience publique les 19 minutes d’enregistrement de la vidéo, dans laquelle les policiers portent des coups au citoyen et prononcent des insultes à son égard, en réponse à des crachats et à un refus d’obtempérer.
Sur les images, des policiers affirment notamment que le citoyen arrêté présente “un QI de 45”.
L’audience avait débuté sur des demandes des avocats de la défense de prononcer l’irrecevabilité des poursuites. Certains estiment que les faits ont déjà été jugés. D’autres affirment que les réponses des policiers ne constituent pas une infraction pénale.
Le tribunal procédera le 31 mai prochain à l’interrogatoire des différents prévenus.
+ Bavure policière à Liège: les images de bodycam accablent les inspecteurs