Quelle exposition aux métaux lourds à Liège pour les enfants ? Appel aux candidats
L’ISSeP recherche de jeunes Liégeois de 6 à 11 ans à Chênée et Grivegnée…
Publié le 10-01-2023 à 13h48
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On connaît déjà beaucoup de conséquences d’une exposition prolongée aux métaux lourds comme le plomb, le cadmium ou l’arsenic et les risques encourus par les personnes qui s’y “frottent”… mais on connaît moins l’exposition réelle à laquelle on fait face au quotidien, dans nos jardins ou nos propres habitations.
C’est l’objet de cette étude lancée à l’automne 2022 par l’Institut scientifique de service public (ISSeP) dénommée Biosol et qui lance aujourd’hui un appel à candidats… afin d’évaluer précisément l’exposition des enfants aux métaux lourds des sols. L’ISSeP cherche des parents qui accepteraient de participer, avec leurs enfants de 6 à 11 ans, sur les sections de Chênée et Grivegnée.
L’objectif est donc bien d’observer comment notre environnement influence la présence de ces matières dangereuses, chez nos enfants… “car ils ont des comportements et des caractéristiques physiologiques qui favorisent une exposition plus grande. Ce sont également eux qui sont le plus à risque vis-à-vis de potentiels effets négatifs sur leur santé, en particulier pour le plomb”, constate Jérôme Petit, coordinateur de l’étude Biosol et membre de la cellule Environnement et Santé à l’ISSeP, “et si ce type d’exposition est en constante amélioration au niveau de ce qui fut la cause principale, les canalisations, les sources secondaires deviennent quant à elles prépondérantes”. Trouble de la concentration, du développement cérébral ou encore baisse de la fertilité sont autant des conséquences connues.
Zone industrielle
Ainsi, après avoir lancé de premières analyses dans deux autres zones de la Région – une plus “naturelle” à Jodoigne et une autre en Lorraine belge où le sol est naturellement chargé en arsenic – l’objectif à Chênée/Grivegnée est d’étudier une zone dont le passé industriel influence directement ses habitants. “La métallurgie a joué un rôle important dans cette région et même si toutes les substances ne sont pas toxiques, d’autres ont des effets très négatifs, même en faible concentration”, poursuit le spécialiste.
Comme on le précise à l’ISSeP toutefois, “les connaissances lacunaires ne nous permettent pas, à l’heure actuelle, de trouver des solutions durables pour la gestion des sols contaminés ni pour la prévention de ce problème de santé environnementale et donc la protection des populations. Obtenir de nouvelles données scientifiques est donc nécessaire dans le contexte particulier de la Wallonie”.
Échantillon d'urine
Au total, l’ISSeP recherche une centaine d’enfants, âgé de 6 à 11 ans, résidant depuis au moins trois ans dans les zones ciblées par l’étude… “Il s’agira de présenter un petit pot d’urine, les participants et leur famille seront avertis la veille par un SMS qu’un agent passera relever le pot”, indique-t-on encore à l’ISSeP. “Il faudra également réponde à un petit questionnaire”. Rien de plus…
”Nous insistons vraiment sur la participation des Liégeois car si les gens savent en général que la qualité du sol avec lequel ils sont en contact n’est pas bonne, ils ont ici l’occasion de se rendre compte à quel degré exactement”. Les résultats finaux de l’étude Biosol sont attendus dans le courant de 2024…