Le Liégeois Gianni Tabbone quitte Navetteurs.be:«Après 20 ans, il est temps de passer le flambeau»
Pendant plus de 20 ans, ce Liégeois s’est battu pour informer et défendre les usagers de la SNCB. Place maintenant à d’autres activités.
Publié le 07-06-2022 à 12h36 - Mis à jour le 07-06-2022 à 12h52
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L’annonce a été publiée ce mardi 7 juin 2022 sur les réseaux sociaux: Gianni Tabbone ne sera bientôt plus le président et porte-parole de l’ASBL Navetteurs.be. Après plus de 20 ans au service des navetteurs de la SNCB, le Liégeois de 47 ans a décidé de faire un pas de côté pour relever d’autres défis.
"J’ai récemment pris la décision de mettre un terme à mes activités au sein de l’ASBL Navetteurs.be", peut-on lire sur sa page Facebook. "Après plus de 20 ans de travail intense dans l’information et la défense des usagers de la SNCB, l’heure est à présent venue pour moi de passer le flambeau et de relever d’autres défis extra-professionnels."
Cet employé de banque et usager du rail avait lancé son initiative citoyenne en décembre 2001 avant de créer l’ASBL Navetteurs.be en avril 2012. Il était ainsi devenu un interlocuteur régulier des médias et des pouvoirs publics.
Son retrait de l’association sera acté lors d’une Assemblée Générale le 11 juin prochain, date à laquelle un nouveau Conseil d’Administration devrait être élu.
On ne met pas 20 ans d’expérience de côté en un claquement de doigt.
Gianni Tabbone, un chapitre important de votre vie se referme. Quel bilan tirez-vous?
Un bilan très positif par rapport aux rencontres que j’ai pu faire. Humainement, l’aventure a été très riche. Au départ, l’ASBL présentait surtout des revendications, mais les échanges sont devenus plus constructifs avec le temps. Que ce soit avec la SNCB ou les syndicats. Aujourd’hui, il y a encore des visions opposées sur certaines thématiques, mais les points de convergence sont majoritaires. Cette évolution a permis d’améliorer le quotidien des voyageurs et des cheminots.
Vous partez donc avec le sentiment du devoir accompli?
Oui, même s’il reste beaucoup de travail.
Pourquoi partir maintenant?
J’ai l’impression d’avoir fait le tour de la question. Le rail a toutefois encore besoin de forces vives, surtout avec les nouveaux contrats de service public qui vont être accordés pour 10 ans à la SNCB. Des personnes motivées prendront donc la relève au sein de Navetteurs.be pour défendre les intérêts des voyageurs.
Vous l’avez annoncé sur les réseaux sociaux: vous allez relever de nouveaux défis extra-professionnels. Lesquels?
J’ai envie de me concentrer plus localement sur différents projets. Un exemple: je me suis récemment lancé dans un comité de quartier au sein de mon village. Par ailleurs, j’aimerais continuer à m’investir en politique. Je m’étais déjà présenté sur les listes électorales du CDH (NDLR: «Les Engagés» actuellement) pour le fédéral en 2019. Depuis, j’ai participé, à l’arrière-plan, au processus de refondation du parti et je compte poursuivre dans cette voie.
Ceci dit, j’aurai toujours un regard attentif sur ce qu’il se passe sur le rail. On ne met pas 20 ans d’expérience de côté en un claquement de doigt.