Une grève qui paralyse le Condroz
Aucun bus n’est sorti du dépôt TEC de Warzée hier. Les chauffeurs reprennent aujourd'hui en attendant une réunion prévue mardi.
Publié le 16-11-2012 à 07h00
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«Même quand ils débraient en ville, on ne suit pas» Autant dire qu'au dépôt TEC de Warzée, la grève n'est pas un moyen de pression qu'on actionne avec légèreté. «En 14 ans, je ne me souviens pas qu'on a fait grève ici.»
C’est hier matin que les chauffeurs, soutenus par le front commun, ont décidé de ne pas partir sur les différentes lignes (90, 93, 94, 95, 96, 97, 98 et 99). Clairement, c’est le Condroz hutois qui n’a pas été desservi.
Les raisons du mécontentement: le non-remplacement du chef de dépôt parti à la retraite en juillet. «Cela faisait deux qu'on savait qu'il allait partir. On l'avait signalé à la direction mais nous n'avons pas eu de réponse à nos lettres.»
Les 25 chauffeurs du dépôt condrusien se sont faits plus menaçants: ils exigeaient une réunion avec la direction. Elle devait être programmée aujourd'hui mais a été reportée. Hier matin, les chauffeurs n'ont pas démarré. «Depuis qu'on n'a plus de chef, nos jours de congés ne sont pas accordés, le service est mal attribué, les informations sur les déviations ne sont pas transmises...»
Selon les chauffeurs rencontrés, engager un chef à mi-temps serait déjà une belle avancée. «Il y a la nécessité d'avoir un chef au dépôt de Warzée. Au moins quatre heures par jour afin qu'il rencontre le personnel.»
Hier, vers 13h, après avoir été informés qu'une réunion était programmée mardi avec la direction, les chauffeurs ont décidé de lever le mouvement dès ce matin. «Cela fait des semaines qu'on nous balade!» La fin de la promenade est-elle annoncée pour mardi? Les syndicats ne comptent pas relâcher la pression. «On a décidé de bouger maintenant, car, dans trois semaines, ce sont les examens. Tous les jours on transporte des milliers d'élèves vers Liège, Huy, Ouffet et Ferrières. Parfois, on a plus l'impression de conduire des bétaillères que des bus.»