Lotissement à la Roche aux Faucons ?
Un lotissement rue de la Roche aux Faucons est en projet. Les communes de Neupré et Esneux tiquent sur sa localisation en zone karstique.
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- Publié le 07-01-2010 à 10h00
Le célèbre point de vue de la « Roche aux Faucons » à Neupré est bien connu des promeneurs et des amoureux de la nature. Un lotissement pourrait fleurir à ses côtés, à droite, sur une bande de prairie, rue de la Roche aux Faucons, à cheval sur Esneux et Neupré. « Neupré dispose là-bas d'une zone à bâtir pouvant accueillir une ou deux maisons. Le reste, la plus grande partie, est sur Esneux », indique l'échevin neupréen Jean-Pascal d'Inverno. Le promoteur (la société Thomas et Piron), qui a les terrains en vue et qui opéraient encore dernièrement des relevés sur site, n'a déposé de demande de permis d'urbanisme dans aucune des deux communes. Pas encore, du moins, car il nous assure que le dossier suit son cours.
« Des premiers contacts ont été pris avec la commune, de manière informelle. Aucun accord, ni avant-projet n'a encore été établi. Les récents relevés serviront à débuter les plans ». « Un véritable gruyère ! » Ce projet de lotissement pose cependant déjà question du côté des deux entités. Lié à un éventuel préjudice porté au lieu-dit et ses alentours, classés comme site d'intérêt paysager ? Non, sur ce point, l'échevin neupréen rassure : « Au niveau patrimoine, il n'y a pas de conséquence car au fond des parcelles, une importante remontée du terrain rend les maisons invisibles et préserve le site ». Non, ce qui le fait plutôt tiquer, c'est la nature du sol, le site étant localisé, du moins en partie, sur une zone karstique, avec risque d'effondrement du sol. « Un véritable gruyère, résume-t-il. Nous ne voulons pas engager la responsabilité de la commune dans ce dossier. » Cinq logements par hectare Le problème préoccupe tout autant la bourgmestre d'Esneux, Laura Iker (MR) qui avoue « freiner des quatre fers » et « se méfier » du projet. « Voilà 20 ans que des promoteurs ont des vue sur ces terrains. À ce jour, les projets n'ont jamais dépassé le stade de demande d'avis, vu les difficultés de la localisation. Reste à voir si le projet Thomas et Piron, qui prévoyait initialement une vingtaine de maisons en deux phases, sera remanié afin d'éviter les zones à risque et de diminuer la densité d'habitat, que je juge excessive. » Du côté de Thomas et Piron, on assure que la bande arrière des terrains, là où se concentrent les zones karstiques, ne sera pas bâtie. « Quant à la densité, elle sera faible. Vu l'environnement rural, nous ne dépasserons pas la limite de cinq logements par hectare. » Une fois que le promoteur déposera officiellement ses permis, pas avant 2011, les communes se concerteront pour rendre un avis. « Mais il ne sera pas nécessairement le même », indiquent d'une seule voix Jean-Pascal d'Inverno et Laura Iker.