Importantes dégradations à la chapelle Saint-Lambert
Des vandales ont saccagé la chapelle Saint-Lambert située au centre de Verviers. Tout est remis à neuf pour accueillir l'office du 24 décembre.
- Publié le 22-12-2009 à 10h00
Que les paroissiens se rassurent, l'office de minuit pourra bel et bien être célébré le 24 décembre prochain par le curé José Schaff en la paroisse Saint-Lambert, située au n° 80 de la rue du Collège en plein centre de Verviers. Pourtant, il s'en est fallu de peu pour que la messe de minuit ne se tienne pas cette année. Il y a une petite semaine, en pleine journée, cet édifice religieux datant de la première moitié du XVIIIe siècle, et reconnu au patrimoine architectural de la région wallonne, a été la cible de vandales. Il n'y a pas d'autres mots...
Le lieu est fréquenté par de nombreuses personnes qui apprécient l'endroit pour y trouver un moment de paix et de recueillement. Mais, le 15 décembre dernier, la chapelle a reçu la visite de personnes qui ne venaient pas pour prier mais pour saccager.
Vers 15 heures, les responsables de ce lieu de culte ont constaté la présence de déchets en tout genre dans le porche d'entrée. Et ce n'était qu'un début. À l'intérieur, un véritable spectacle de désolation : bénitiers remplis de limonade et d'allumette, par terre un liquide collant avait été répandu... « Nous avons même retrouvé dans la crèche quatre bouteilles vides de vodka orange », soupirait le sacristain Lucien Bouveroux.
La guirlande électrique de la même crèche, installée la veille des faits, avait été arrachée. Une statue, oeuvre de l'artiste verviétois Hiram, avait elle aussi subi les affres des vandales qui se sont également attaqués à l'orgue électrique. « Son revêtement protecteur gisait sur le sol et plusieurs touches du clavier ont été endommagées. Il faudra le passage d'un spécialiste pour réparer les dégâts », explique notre interlocuteur.
Les vandales ne se sont pas arrêtés là. Ils sont montés sur le maître-autel et y ont arraché le crucifix en bois, pièce d'époque, qui a été retrouvé, brisé en deux, le Christ ayant de plus, un bras arraché. « Fort heureusement, j'ai pu réparer celui-ci en recollant les pièces », poursuit José Bouveroux.
L'édifice a été fermé l'espace de trois jours pour permettre aux bonnes âmes de remettre en état la Chapelle Saint-Lambert afin que celle-ci puisse accueillir l'office religieux du 24 décembre à minuit.
Les vandales courent toujours. « Si nous comprenons que certains puissent être indifférents à la pratique religieuse, nous ne pouvons accepter qu'on saccage les lieux de culte avec autant d'abjection », concluait le sacristain.