Céline Kobierzynski exposait à Wasseiges: lumière et douceur contemplative
Lumière charnelle
- Publié le 23-08-2022 à 06h00
- Mis à jour le 23-08-2022 à 10h16
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Dans toutes les formes d’expression artistique, la frontière entre le réel et l’imaginaire reste fragile et dépend souvent de celui qui regarde l’œuvre. Dans les peintures de Céline Kobierzynski (Oxalif), on retrouve une autre lecture du monde. Ici, différents points d’entrée s’ancrent dans une réalité proche et pourtant éloignée de la perception qu’on peut en avoir, avec le surgissement d’un portrait qui reste discret et fulgurant en même temps."Je suis plus dans le réalisme, admet la jeune Wasseigeoise,mais j’essaie de garder une certaine distance pour m’exprimer."
À toute démarche artistique qui demande une justification de son travail, Céline Kobierzynski préfère se laisser porter par l’inspiration en faisant confiance au spectateur."On doit toujours être dans la justification, expliquer le choix d’une couleur,déplore la jeune artiste.Alors qu’il suffit simplement de s’émerveiller, de regarder l’œuvre pour ensuite laisser courir l’imagination."
Ancienne élève de l’IATA (Namur) en section arts plastiques, Céline s’est lancée dans le portrait en autodidacte. Dans ses peintures à l’huile, la lumière magnifie les visages qu’on sent traversés d’une mélancolie douce. Les expressions y sont naturelles, portées par une douceur contemplative qui révèle la nature anxieuse et discrète de la jeune artiste. Peut-être alors Céline Kobierzynski peint-elle pour retrouver son calme intérieur? Car sa peinture n’est pas le fruit du hasard. Elle naît précisément là où remonte une émotion ressentie dans un regard, une attitude qu’elle tente de sublimer sur la toile.
Passant de la surface à l’intérieur de ses modèles, Céline Kobierzynski nous propose une peinture qui apaise et tourmente à la fois en nous renvoyant vers un monde poétique qui n’admet aucune forme de violence. Aussi sa peinture s’adresse-t-elle à notre sensibilité sans référent culturel ou intellectuel, ni sans message verbal à faire passer. Car seuls comptent les sentiments intimes et personnels de chacun. Rentrée d’Italie où elle a exposé une série de ses peintures, la jeune femme exposait son travail ce week-end à la salle Safran de Cotchia, avant de repartir à Londres en octobre.
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