Il vendra ses légumes «en itinérance»
Cédric De Cock s’est lancé dans le maraîchage bio, à Wasseiges. Et comme ses plants
- Publié le 18-06-2022 à 06h00
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Une carrière dans la ferronnerie et le bâtiment. Et puis le ras-le-bol et le besoin de trouver du sens à son activité professionnelle, de faire quelque chose pour que ce monde tourne un peu moins mal. Il y a deux ans, après avoir suivi une formation en maraîchage bio et appris le métier auprès d’un collègue fernelmontois (aux Jardins d’OO), Cédric De Cock, de Wasseiges, a racheté une parcelle de 50ares (et loué la même surface) au bout de la rue des Ayisses, à Acosse. Pour y installer son projet, "La ferme des saules", il y a d’abord amené une génisse, des poules, des dindes et des chèvres. Puis il s’est mis à la culture, après avoir pris "le temps de m’imprégner du lieu" . Dans le but d’abord d’atteindre l’autonomie alimentaire. Ses premières récoltes lui ont servi à lui mais aussi à ses proches, à des amis. Et là, d’ici deux semaines environ, il sortira les premiers légumes de sa parcelle pour les vendre au grand public. Mais pas n’importe comment. "Je veux faire ça ici le mercredi début d’après-midi puis partir en itinérance avec mon tracteur et ma remorque dans les villages aux alentours, aussi le samedi après-midi: Hannêche et Burdinne, pas Meeffe et Wasseiges, déjà couverts par “Le Potager de Wasseiges”. Et à Acosse, évidemment, où je m’installerai devant chez Terroirs & Passion, à la ferme Gathy, pendant leurs heures d’ouverture."
Mais pour connaître les endroits et les créneaux horaires qui conviendraient le mieux à ses (futurs) clients, Cédric De Cock a lancé il y a quelques jours un petit sondage sur la page Facebook de "La ferme des Saules", auquel plusieurs dizaines de Wasseigeois et Burdinnois ont déjà répondu. "Je compte aussi installer une cloche à mon tracteur et, entre les points de vente, l’actionner pour que les gens puissent aussi sortir de chez eux. Il y a quand même beaucoup de personnes qui ne savent pas se déplacer."
Avec un cheval de trait, un jour
Une fois que son activité sera bien lancée et qu’il aura trouvé ses marques, le Wasseigeois de 39ans compte se déplacer avec… un cheval de trait, "comme le laitier à l’ancienne. J’espère aussi pouvoir amener mon marché mobile à d’autres endroits" que ceux prévus pour le moment.
Mais s’il a plein de projets pour faire vivre et perdurer sa ferme (comme un jour construire sur place son habitat, léger), Cédric De Cock est réaliste et sait que ce ne sera pas simple. C’est que les clients, qui s’étaient tournés en masse vers le local pendant la pandémie, ont, pour un grand nombre, repris leurs habitudes d’avant-Covid. "On constate des chutes énormes dans le local en 2021. En fait, la situation est même pire qu’avant le Covid donc, oui, ça fait un peu peur de se lancer à ce moment-ci parce que si les gens n’ont pas compris ce qui se passait, c’est dur de se dire que ça va changer un jour…"
Mais le Wasseigeois se motive en se disant qu’" avant d’être un projet professionnel, la ferme est avant tout un projet de vie né de passion, de conviction, de résilience et d’un peu de colère" qui a provoqué chez lui une prise de conscience importante et un changement de cap. Bonpour lui, ses proches, ses (futurs) clients et la planète.