Deux nouveaux poulaillers en projet à Meeffe
Les agriculteurs Jacques et Damien Pirard envisagent de doubler leur capacité de production de poulets de chair, qui passerait à 170 000 unités.
- Publié le 30-10-2017 à 10h24
:focal(544.5x374.5:554.5x364.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/I7XY7OEQHZHIJOJOA3BRPX5MKE.jpg)
Sur le site implanté dans les campagnes entre les villages de Meeffe et Acosse, deux poulaillers industriels accueillent actuellement un élevage de quelque 85 000 sujets à l’engraissement. Jacques Pirard et son fils Damien souhaitent à présent doubler leur volume de production.
Constituée en 2012, l'entreprise D'Aux Bâtis s'est d'abord dotée d'un premier élevage de 39 600 poulets de chair. Trois ans plus tard, ses administrateurs, Jacques et Edith Pirard, ont décidé de construire un second bâtiment de contenance identique.
Le rendement étant manifestement au rendez-vous, l’extension envisagée consiste en la construction de deux hangars supplémentaires de quelque 2 000 m2 chacun. Une fois ceux-ci construits, les quatre unités permettront de produire pas moins de 170 000 poulets lors de chaque séquence.
«On nous livre 42 500 poussins d'un jour par poulailler, explique Jacques Pirard. Trente jours plus tard, 10 000 d'entre eux sont chargés pour l'abattoir, ils pèsent alors environ deux kilos. Au quarantième jour, nous évacuons les autres qui ont encore pris quelque cinq cents grammes. S'ensuit une semaine consacrée au vide sanitaire, avant un nouveau cycle.»
Rien qu'au mois d'août dernier, selon les derniers chiffres disponibles du SPF Économie, ce sont près de 15 millions de poulets qui ont été abattus en Belgique. «Constatant l'importance de la consommation de poulet, nous avons choisi de miser sur ce type de production, poursuit Jacques Pirard, âgé de 55 ans, lequel compte bien un jour passer le flambeau à son fils aîné. C'est une viande qui présente un coût modéré à l'achat et que tout le monde mange.»
Pour la grande distribution
Les consommateurs qui effectuent leurs achats dans des enseignes telles que Colruyt ou Delhaize ont peut-être eu l'occasion de manger du poulet wasseigeois. «Nos animaux sont des poulets de chair standard destinés à la grande distribution, confirme Damien Pirard. Nos clients nous demandent de respecter un cahier des charges dépassant les normes fixées par le législateur. Pour un meilleur bien-être animal, nous sommes tenus à ne pas dépasser un nombre de poulets par m2. Nous devons aussi mettre des perchoirs à leur disposition. Quant aux certificats attestant d'une hygiène parfaite, ils doivent être fournis entre chaque lot, alors que la loi ne nous l'impose qu'annuellement.»
Information publique
Une réunion d’information aura lieu le dimanche 19 novembre, à 19 h, sur le site de l’exploitation.
Charroi
Chaque cycle nécessite l'intervention de 4 camions de 30 tonnes par bâtiment. En ce qui concerne l'enlèvement des poulets pour l'abattoir, 5 camions sont nécessaires pour le chargement de chaque poulailler. «Chaque camion est chargé en 40 minutes et l'enlèvement s'effectue toujours en une seule nuit pour l'ensemble de l'exploitation.»
Nuisances olfactives
Les poulaillers sont situés dans les campagnes, ne générant que peu de nuisances olfactives. «Les vents dominants soufflent depuis le sud-ouest: nous n'avons jamais réceptionné de rouspétances de personnes importunées par des odeurs…»
Bientôt un fournisseur de poussins wallon?
Tant qu'à présent, les poulaillers meeffois de la famille Pirard sont alimentés en poussins par l'entreprise Vervaeke-Belavi, basée à Tielt, en Flandre occidentale. Le couvoir livre des oiseaux âgés d'un jour à différents élevages situés en Belgique, dans le sud des Pays-Bas et au nord de la France. L'entreprise spécialisée y pratique l'élevage de poules reproductrices, la production d'œufs à couver et l'élevage de poussins.
«J'ai entendu dire que les dirigeants de cette société envisageaient la construction prochaine d'un site de production en Wallonie, plus précisément dans le zoning de Landenne, dans l'entité andennaise, commente Jacques Pirard. Nos poussins pourraient alors être directement livrés de là-bas. En termes de proximité, ce serait incontestablement plus avantageux.»
De la lumière naturelle pour les volatiles
En ce qui concerne les deux nouveaux poulaillers que veulent construire les Pirard, la superficie sera identique aux précédentes installations. La conception sera cependant quelque peu améliorée. «Des fenêtres et autres ouvertures seront aménagées dans la toiture, ajoute encore l'agriculteur hesbignon. Ce sera assurément un plus pour notre élevage. L'idée est de permettre aux poussins de profiter de la lumière naturelle durant tout leur séjour chez nous. Cela correspond également à une demande des consommateurs pour lesquels le bien-être animal constitue désormais un incontournable critère de qualité.»