Rufino en pèlerinage annuel au club de tennis wasseigeois
Retraité dans ses Asturies natales, le septuagénaire espagnol Rufino Cenera vient chaque année revoir ses amis du club wasseigeois des Lorrains.
- Publié le 07-07-2017 à 06h00
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La casquette orange sur la tête et la raquette à la main, Rufino Cenera reste un redoutable adversaire sur les courts wasseigeois, dans la catégorie des aînés. Aujourd’hui âgé de 73 ans, le jeune septuagénaire ne manquerait pour rien au monde son rendez-vous annuel de deux à trois mois avec ses potes sportifs wallons.
«Lorsque j'ai été admis à la retraite, nous sommes retournés vivre dans notre appartement à Gijón, dans la région d'Oviedo, explique Rufino. Si je reviens régulièrement à Wasseiges, c'est surtout pour pratiquer le tennis avec mes amis.»
Rufino provient des Asturies, sur la côte septentrionale espagnole. Hesbignonne de souche, son épouse Jeaninne est quant à elle originaire de Meeffe, du côté de sa maman, et de Merdorp où se trouvent ses racines paternelles.
Paradoxalement, Rufino reste très attaché à sa Belgique d’adoption tandis qu’elle préfère séjourner en terre ibérique. Si sa migration annuelle constitue une sorte de pèlerinage pour lui, Jeaninne ne partage pas trop volontiers cette vision de la situation.
«Non, ma femme n'est pas contente, commente-t-il. Elle souhaiterait que nous ne revenions qu'un mois, ce qui correspond pour elle à une durée normale pour des vacances. Je dois chaque fois lui préciser que je ne suis pas ici en vacances, mais que je viens voir comment la région a évolué. Après avoir vécu une bonne trentaine d'années ici, j'ai forcément gardé des attaches. Je refais donc aussi chaque fois le tour de mes connaissances.»
Une cure de tennis qui tourne mal
Rufino Cenera est arrivé en Belgique à l’âge de 18 ans. Affecté à l’entretien de machines dans les carrières de Marche-les-Dames, il a parallèlement entrepris des études techniques avant d’être engagé dans une usine métallurgique mosane.
Le jeune Espagnol a poursuivi sa carrière comme patron de sa propre entreprise, notamment dans l’entretien d’épandeuses de sel et de balayeuses motorisées utilisées par les régies des routes, les communes et les sociétés privées.
Quant à ses activités tennistiques, Rufino les a amorcées très tardivement. «Vers l'âge de 40 ans, je me suis décidé à la pratique d'un sport, sourit-il. J'allais beaucoup au bistrot pour mon métier, et je me suis dit que le tennis me ferait du bien. J'ai donc acheté tout le matériel. J'avais imaginé que je boirais moins de verres avec les copains, mais je me rends finalement compte que c'est pire…»