Le logo de l'entreprise du conseiller communal sur le véhicule du CPAS? C'est non
Un conseiller de l’opposition veut sponsoriser le nouveau véhicule du CPAS avec le logo de son entreprise. La présidente a dit non.
- Publié le 04-09-2015 à 07h43
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Conseil communal animé par le centre public d'action sociale à Wasseiges. Non pas que les chiffres 2014 soient mauvais, c'est d'ailleurs tout le contraire: le CPAS hesbignon affiche un joli boni de près de 60 000€. En temps de crise, le résultat s'apprécie d'autant plus. «La perte des titres-services estimées à 45 000€ a été limitée à 20 000€», explique Marie-France Léonard, présidente du CPAS. Un tour de force mené par le directeur du CPAS et le conseiller Yves Brants qui avaient fourni une série de pistes afin de limiter l'hémorragie récurrente de ce poste. «Nous avons également diminué les frais de fonctionnement et le passage à la fibre optique représente une belle économie.»
Propagande ou pas?
Mais la bonne santé financière de l’aide sociale a été éclipsée par une polémique autour du sponsoring du nouveau véhicule du CPAS (voir notre article du 17 août).
C'est que le conseiller communal Marc Pirard n'a pas reçu le courrier adressé aux indépendants de la commune. Alors que le mandataire de l'opposition était enthousiaste à apposer le logo de son entreprise sur les portières du nouveau proxi-taxi. Pour la présidente, il n'en était pas question. «Déontologiquement, avoir un logo avec son nom écrit en toutes lettres, cela fait propagande. J'aurais pris la même décision avec un élu de mon groupe politique. J'ai pris mes responsabilités.» Marc Pirard, lui, ne comprend pas. «Nous avons vérifié à l'Union des Villes et Communes et rien ne l'interdit. Un conseiller CPAS ne peut pas mais bien un conseiller communal. Il n'y a pas de propagande. Je peux aussi circuler dans la commune avec un autre véhicule et mon logo. Par contre, quand on sort le carnet du CPAS en fin de législature avec la tête des élus, là, on peut se poser la question. C'est une décision unilatérale de la présidente du CPAS.»
Le groupe Alliance réfléchit à la suite à accorder à cette affaire. Les mots «discrimination» et «déni de démocratie» ont même été lancés. En tout cas, on peut d’ores et déjà parler d’une mauvaise… publicité.