Collectionneur de poules de luxe !
Punk, naine, géante, soyeuse… Le jeune François en voit de toutes les couleurs dans sa basse-cour. Il est le «papa» de 190 poules!
- Publié le 04-04-2013 à 05h50
:focal(1499x1005:1509x995)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/4RQ2KP573JBOJJNRQWTB6FI6AM.jpg)
Debout à 6 h, avant de prendre le chemin de l'école, François passe en revue sa troupe à plumes chaque matin. Nourrir, pailler et ramasser les œufs à la pelle: l'aviculture est devenue la passion de ce Wasseigeois de 16 ans. Son genre d'oiseaux: les poules d'ornement. Il en élève pas moins de 30 variétés de toutes tailles et de tous coloris. «Tout a commencé par l'achat de 4 ou 5 poules pondeuses au marché pour la famille», se rappelle François. « Les poules sont faciles à reproduire, sont rarement malades, robustes. Curieuses mais pas sauvages, elles sont amusantes à regarder!» Il est séduit. Alors, l'an dernier, il s'est lancé dans l'élevage amateur, en achetant des œufs fécondés et en reproduisant ses plus beaux spécimens.
Veut-il devenir aviculteur professionnel? Pas question. Cela doit rester un plaisir. François veut faire des études en sciences. Dans la petite étable jouxtant sa maison, il bricole et construit des enclos douillets pour ses protégées dont il veut préserver les bons standards des races. Dans son «étable-laboratoire», ce futur scientifique voit naître 20 à 30 poussins chaque semaine. Il les couve jusqu’à l’âge de 2 mois et les vend à des particuliers, toujours plus nombreux à tomber sous le charme de ces ornementales domestiques.
Jolie mais pas seulement !
«Si la poule pondeuse peut être comparée au légume du potager, la poule ornementale est comme une jolie fleur dans le jardin», compare François.
La poule ornementale est très appréciée pour son look original et amusant selon la race: une coiffure punk, des pattes touffues, pommettes bleu turquoise ou encore un plumage de dalmatien… Le choix est infini. «C'est impossible de dénombrer les races de poules ornementales, bien plus variées que les pondeuses. Il en existe dans chaque région en Belgique. Rien qu'en Hesbaye, il y a la poule de Mehaigne, la brabançonne huppée et la fauve de Hesbaye.» François «collectionne» une quinzaine de races et reproduit principalement la poule-soie, la batam de Pékin, la cochin et la hollandaise à huppe.
«On me demande souvent s’il est possible de consommer leurs œufs. Mais bien sûr! Certains sont petits. Mais la plupart équivalent ceux des pondeuses. Certains sont même très recherchés, comme les œufs de couleur chocolat brillants de la poule de Marans ou comme les beaux œufs verts de l’araucana qui, selon la légende, sont très pauvres en cholestérol.»
Utile pour le garde-manger (donnant des œufs et mangeant les restes), la poule ornementale est aussi de bonne compagnie. «Elles sont souvent plus sociables que les pondeuses. Et puis elle ne demande pas grand-chose: à boire, à manger et un abri font son bonheur.»