« Vous allez faire crever mes gosses »

«Vous allez faire crever mes gosses! Car il n'y a aucun trottoir pour qu'ils puissent se rendre à l'arrêt du bus.» Jusque-là extrêmement calme, Véronique Greborio, présente dans le public lors du dernier conseil communal de Wasseiges, s'est énervée sur les autorités. Ce qu'elle leur reproche? Un arrêt de bus mal placé dans la rue Baron d'Obin, à hauteur du village d'Ambresin.

Maman de trois enfants, elle se bat depuis six mois pour que l'arrêt de bus 815 soit changé de place. «Celui-ci est placé dans la sortie d'un virage et avec très peu d'accotement, alors qu'il y a la possibilité de le placer de manière sécuritaire 200 mètres en avant », explique-t-elle.

Du coup, depuis le mois de septembre, elle se poste avec un panneau peu avant le tournant pour inciter les automobilistes à la plus grande prudence.

Son coup de gueule, elle pensait qu'il avait été entendu. Ce qui n'est pas le cas. Car l'arrêt va certes être déplacé, «mais à un mauvais endroit», selon la mère de famille.

En accord avec le TEC, un changement d'arrêt va avoir lieu, obligeant tous les usagers du TEC – soit une dizaine de personnes – à emprunter un tronçon sans trottoir, quelques dizaines de mètres plus loin. «Les piétons ne seront pas visibles. Autant dire que la majorité en place est une majorité meurtrière qui n'a absolument pas cure de la vie de ses concitoyens», s'énerve Véronique Greborio.

Elle va arrêter le trafic

Furieuse, elle compte arrêter le trafic le temps qu'il faudra, lors de chaque passage du bus, «pour que mes enfants et les autres usagers puissent se rendre à l'arrêt de bus en toute sécurité ». Dans le pire des cas, elle se verrait «dans l'obligation de déscolariser mes enfants pour cause de meurtre programmé ».

De son côté, le bourgmestre Haquin se dit sensible à cette problématique. Mais ne peut rien y faire, dit-il. «On ne saurait pas réaliser d'accotements à cet endroit, car les talus viennent contre les filets d'eau . Sans parler que cette route appartient au SPW (Service public de Wallonie). Je ne sais rien faire à cela…» Et d'ajouter «cette dame n'est jamais contente».