Salle Warnotte : 25 000 ¤ de gaspillé!
La commune est contrainte de rembourser les honoraires d'architecte alors que le permis de la salle est annulé par le Conseil d'État.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/YXHC2BW7VBGS7PYYRFO2S3ICFE.jpg)
- Publié le 24-03-2011 à 06h00
:focal(478x326:488x316)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/DB2QC4YT75F47FBXSJ74WHWPOU.jpg)
On s'y attenda it et la dizaine de spectateurs présents au conseil communal aussi. Le projet de la salle Warnotte, à Ambresin, a encore cristallisé les tensions entre la majorité et l'opposition. Projet mort-né puisque le Conseil d'État a annulé le permis octroyé par la Région. Il n'y aura donc pas de nouvelle salle à Ambresin avant plusieurs années. La majorité UC le déplore. L'opposition Epam-Écolo, de même que la dizaine de riverains du site, se réjouit que le projet tel que présenté soit abandonné.
La dépense extraordinaire de 300 000 ¤ prévue par emprunt ne sera donc pas contractée. Mais les sommes déjà avancées par la commune pour les honoraires d'architectes doivent quand même être remboursés : soit quelque 25 000 ¤!
L'opposition, par la voix de Francis Cloux, n'a pas manqué de le rappeler en lançant une nouvelle salve de reproches au collège. «Si on avait suivi le premier projet pour lequel tout le monde était d'accord, cette salle serait déjà une réalité. Au lieu de ça, la majorité a voulu faire une salle onéreuse avec la volonté de la rentabiliser au maximum. Le bourgmestre était parfaitement au courant des risques d'annulation du permis et il a malgré tout commandé le début des travaux à l'architecte» .
Résultat des courses, la commune se retrouve avec une ardoise de 25 000 ¤. «Pour une petite commune comme la nôtre, c'est une somme très importante, ajoute Francis Cloux. Nous sommes déjà à un niveau de taxation élevé et nos concitoyens ont le revenu moyen par habitant le plus faible de l'arrondissement...» Et le conseiller d'Accosse d'énumérer tout ce que la commune aurait pu faire avec cette somme : «Un prof de néerlandais à mi-temps, un broyeur communal, quelques mètres de trottoirs en plus, un conseiller en environnement...»
Une salle, mais plus là
Le bourgmestre Joseph Haquin réfute avoir été au courant du recours avant d'avoir déposé le projet. «Il était déjà finalisé et était parti à la région. D'ailleurs on avait déjà un avis favorable du ministre.» De même, le bourgmestre a rappelé qu'il n'a jamais été dans les intentions de la majorité de vouloir absolument rentabiliser l'investissement en y organisant de nombreuses et bruyantes manifestations. Bref, même si le projet est pour l'instant enterré, chacun campe sur ses positions.
L'idée de reconstruire une salle a Ambresin n'est pas tout à fait abandonnée mais si cela se fait, ce ne sera pas là et pas avant plusieurs années. «On va réfléchir, nous expliquait le bourgmestre hier. Mais y'a quand même pas beaucoup de terrains communaux disponibles. C'est dommage car 95 % de la population voulait cette salle. C'est Marc Pirard qui a fait campagne pour que les riverains saisissent le Conseil d'État. Et maintenant, il n'y aura rien avant plusieurs années... Mais bon, il n'est pas dit que le projet de l'architecte ne pourra pas partiellement servir pour un futur projet...»