Ah si Robert avait rencontré Véronique!

Tous avaient adoré «On ne me l'avait pas dit». Mais avec «Mes nuits sans Robert», présenté à la Ferme de la Dîme, ce week-end, Véronique Gallo atteint les sommets. «Magnifique, splendide!» Tels étaient les qualificatifs de félicitations adressées à Véronique Gallo à la fin de son seule en scène présenté en deux soirées sold-out! Véronique Gallo y campe Louise, une animatrice culturelle qui doit présenter au pied levé une animation sur les accessoires du 7e art «qui transcendent notre vision de l'amour» . Le thème va replonger le public dans les grands classiques hollywoodiens. On navigue de «Out of Africa» vers «Casablanca», «Moulin Rouge»...

Louise fait de son mieux, mais ne peut empêcher son statut de célibataire qui cherche désespérément l'âme soeur de prendre le pas sur cette soirée. Alors tout se mêle et surtout l'icône idéale de l'homme à aimer, Robert Redford. Tous les ingrédients se fondent pour un spectacle hilarant tout en finesse alliant, drôlerie et émotion. L'écriture est savoureuse et invite le public à s'exprimer. Pour tout décor, Véronique Gallo possède un énorme pouf. Elle l'enlacera comme dans la scène du baiser des «Oiseaux se cachent pour mourir». «À 12 ans, on se souvient de Richard Chamberlain, dit l'artiste. On a toutes été à la recherche du grand amour au travers du cinéma et de ses grands films romantiques.» Côté accessoires, ils vont d'ailleurs souvent provoquer de grands moments de rire. On y retrouve le verre de wisky de Humphrey Bogart ou l'éplucheur de Clint Eastwood dans «Sur la route de Madisson» et bien sûr la cruche de «Out of Africa» que la comédienne se verse d'ailleurs sur la tête.

«Ces objets présents dans les films? On ne les voit pas, car ils semblent être des choses anodines.» Et la parole du Robert de la soirée fut un beau cadeau. «Il m'a dit qu'il avait réellement revu en moi une scène du film ''Sur la route de Madisson''. C'est vraiment très chouette.».