Les choix payants de Francis Aimont

Templiers s'est imposé dans le match à «18 points» comme l'avait qualifié Francis Aimont, dont les choix se sont finalement avérés payants.

Jean-Luc Braida
Les choix payants de Francis Aimont
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Et si la victoire de Templiers face à Wasseiges n'était que l'aboutissement heureux d'un processus décisionnaire qui avait débuté dès mardi soir avec l'éviction du noyau d'Enzo Bongiovani, un des derniers cadres expérimentés du groupe. Cette décision prise par Francis Aimont avec l'aval de son comité a, de son propre aveu, libéré les jeunes joueurs d'un poids, et à l'analyse, on peut effectivement affirmer qu'il fallait un gros moral pour encore croire en ses chances alors que le score affichait 1-3 pour Wasseiges.

Deuxième choix payant : la montée au jeu de Pop à la pause. Justement réserviste en raison d'un manque d'assiduité aux entraînements, le grand attaquant, dans son style emprunté, a pesé sur la défense hesbignonne, et il fut à l'origine du 2-3 qui a sonné la charge de la cavalerie locale.

Troisième choix rémunérateur : la montée au jeu de Cop à la 67e. Trois minutes plus tard, le joueur cisaillait l'arrière-garde visiteuse pour ramener l'égalité au marquoir.

Quatrième choix payant : la montée au jeu de Gaziaux à la 84e, soit trois minutes avant que ce gamin de 17 ans n'adresse à Huveners la passe du 4-3 libérateur. Templiers pouvait hurler sa joie et l'ex-T2 d'Yves Dethier savourer intérieurement, car l'exubérance ne fait pas partie de son registre d'émotions. Savourer, car le doux parfum de la victoire se refusait à ses couleurs depuis le 31 octobre et ce 0-1 totalement inattendu à Poulseur. Savourer car il y a quinze jours, son sort à la tête de l'équipe ne tenait plus qu'à un fil. Mais le football est ainsi fait que les vérités d'un dimanche qui voit l'entraîneur embrasser le Capitole ne sont pas celles du suivant qui voit le même se fracasser sur la roche Tarpéienne.

Templiers a gagné face à Wasseiges une belle bataille mais le combat du maintien continue. L'ami Francis restait d'ailleurs très lucide au moment de l'analyse. «Il nous faut encore neuf points pour ne devoir compter que sur nous-mêmes» . Si Templiers continue à afficher pareille mentalité, 9 points sur 30, c'est tout sauf impossible.

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