Rémunération des mandataires à Waremme: "Je travaille tant que je ne vois quasi-pas ma famille !"
Éternelle rengaine: gros débat sur la question des jetons de présence et des commissions ce lundi soir, au conseil de Waremme.
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Publié le 23-05-2023 à 19h30
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Vénères, c’était l’état d’esprit des membres de la majorité ce lundi soir, au conseil communal de Waremme. Et ceux-ci n’ont pas manqué de dire leurs cinq vérités au groupe d’opposition W@lter, et tout particulièrement au conseiller Lionel Henrion. Celui-là même qui a lancé les hostilités. C’est que le conseiller d’opposition a exprimé, une fois de plus, ses interrogations concernant les jetons de présence de la majorité, lors d’un point concernant la validation du rapport de rémunération 2022. Une provocation "politicienne" ? C’est ce que pensent en tout cas les membres de la majorité. "On a longuement discuté de la situation financière précaire de la Ville. Une bonne piste pour faire des économies, c’est probablement de revoir la rémunération du collège qui est toujours calquée sur un barème qui ne correspond plus au nombre d’habitants de la ville de Waremme", expose-t-il, précisant qu’un budget de 16 000 € est dédié rien qu’aux membres de la majorité. "Qu’elle est la plus value de ces 16 000 € ? Qu’est-ce que ça rapporte aux Waremmiens ?"
Une intervention qui n’a pas manqué de faire monter dans les tours bon nombre de conseillers de la majorité et d’échevins. "Je t’invite à lire les PV des commissions, où on discute sur du concret, s’emporte le conseiller Denis Cornet. Si ça, ça ne sert à rien, et bien ça ne sert à rien de tenir un conseil communal non plus. C’est vexatoire ! Et c’est toujours le même discours avec toi ! 16 000 €, ça correspond à combien d’heures consacrées ? Combien de réunions ? Si vous veniez en commissions, vous verriez à quoi ça sert."
"Ras-le-bol qu’on nous traîne dans la boue !"
L’échevine Stéphanie Kiproski, visiblement touchée par les propos tenus par Lionel Henrion, s’insurge. "Ce genre de discours va dégoûter les gens de la politique à un moment donné. Être mandataire public, c’est un travail, un engagement de tous les jours. Punaise, on bosse quoi !", lance-t-elle, ajoutant que de sa rémunération, une partie est rétribuée à son parti. "J’en ai ras-le-bol de la politique qui nous traîne dans la boue. Je travaille tellement que je ne vois pas tous les jours ma famille. Alors si c’est pour entendre ça, je ne vois pas ce que je fais là, en effet."
L’échevin Raphaël Dubois, lui, se dit "touché que ces propos touchent mes collègues. Car moi, ça ne me touche plus. Les commissions où nous nous retrouvons permettent de ne pas faire ce que vous faites ici, c’est-à-dire de la politique politicienne. Ça permet de rentrer dans les dossiers. Et je vais le dire lentement pour que vous compreniez bien: il n’est pas possible pour une Commune de modifier les salaires du collège communal sans décision du gouvernement. C’est im-po-ssible."
"La bienveillance doit retrouver sa place…"
Le conseiller Lionel Henrion embraye énervé et quelque peu hypocrite: "On ne voit pas à quoi servent les commissions quand elles ne sont constituées que des membres de la majorité…", dit-il. Or, et bien sûr ils ont leurs raisons, c’est bien une décision des groupes et indépendants de la minorité que de ne pas prendre part aux commissions depuis plusieurs années déjà. "Vous avez posé un choix de ne pas venir en commissions et de ne plus représenter nos électeurs, rebondit Hervé Rigot. À un moment donné, en politique, la bienveillance doit retrouver sa place…"