Une réserve naturelle de 20 hectares se dessine entre Bleret et la chaussée Romaine à Waremme
L’ASBL "Réserve naturelle du Haut-Geer" est en train de réhabiliter une friche industrielle en réserve naturelle, à Waremme.
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Publié le 09-05-2023 à 17h49 - Mis à jour le 09-05-2023 à 17h50
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Une masse boisée se distingue très nettement sur les images satellites. Ce site situé entre le village de Bleret et la chaussée Romaine, à Waremme, était autrefois celui de la sucrerie Tirlemontoise. Aujourd’hui abandonné, la nature y a repris ses droits et les six anciens bassins de décantation qui s’y trouvent, asséchés avec le temps, en font le lieu tout choisi pour y mettre en place une réserve naturelle.
Ça, d’ailleurs, c’est le projet de l’ASBL "Réserve naturelle du Haut-Geer", qui va réhabiliter la friche. "Hesbaye Frost a restauré les tuyaux qui alimenteront les bassins en eau (NDLR: bassins qui constitueront, comme c’est déjà le cas dans la réserve naturelle du Haut-Geer, un habitat propice à diverses espèces) . L’un des bassins restera une zone boisée et les autres deviendront à terme des zones marécageuses", explique le président de l’ASBL, Alain Martens.
Et pour mener à bien ce projet, l’association geeroise a reçu un important subside privé du groupe Nestlé, "qui veut faire du greenwashing. On va le recevoir sur cinq ans. Heureusement, Nestlé ne demande pas que des panneaux sponsorisés soient placés sur place…" C’est cher, de créer une zone de préservation de la faune et la flore. Rien que pour la réaffectation des tuyaux, ce sont 200 000 € qui ont été nécessaires.
Quelles espèces pourra-t-on observer dans ce futur havre de nature ? "Sensiblement les mêmes espèces qu’à la réserve naturelle du Haut-Geer: grèbe à cou noir, gorgebleue, rousserolle, fauvette ainsi que plusieurs espèces de canards, chevreuil, fouine, belette, hérisson… L’idée, c’est de créer un maillage de réserves qui va favoriser les déplacements des populations d’une à l’autre, et éviter qu’elles ne se retrouvent isolées."
Du gagnant-gagnant avec les agriculteurs
Ces prochaines semaines, voire prochains mois, une firme viendra déboiser le fond des bassins et l’eau sera ensuite acheminée vers le site. D’ailleurs, "deux des bassins serviront de réserve d’eau pour les agriculteurs en période de sécheresse. C’est aussi notre volonté, que ce soit du gagnant-gagnant avec les agriculteurs. Si tout va bien, tout devrait être prêt pour l’année prochaine."
Cinq des six bassins, ceux qui appartiennent encore à la raffinerie Tirlemontoise (le sixième, lui, appartient à Natagora), sont mis à disposition de la Ville de Waremme via un bail emphythéotique, qui elle-même demande à l’ASBL "Réserve naturelle du Haut-Geer" de les gérer. "Cette réserve future à Waremme, c’est une belle avancée dans la protection de la biodiversité."