Exercice Amok: quatre hommes armés et une trentaine de blessés à l’athénée de Waremme, près de 300 personnes mobilisées
Un exercice Amok était organisé ce lundi matin dans les murs de l’athénée royal de Waremme. Le scénario mettait en scène une intrusion de quatre hommes lourdement armés venus y faire un massacre.
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Publié le 27-03-2023 à 20h10 - Mis à jour le 28-03-2023 à 11h08
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Du sang dans les couloirs de l’athénée royal de Waremme, des coups de feu et un branle-bas de combat que l’établissement scolaire n’a probablement jamais connu: ce lundi matin, un exercice Amok y était organisé pour la première fois sur la zone de police Hesbaye. C’est-à-dire la simulation d’une attaque meurtrière. Un exercice auquel les journalistes n’étaient pas conviés pour des raisons de sécurité. "C’est un exercice qui se prépare depuis le mois d’octobre, expliquait l’agent de police coordinateur de l’exercice, Francesco Magnetico, lors de la conférence de presse qui a suivi. Le but, c’est de permettre aux unités des différentes composantes en présence (NDLR: la zone de police Hesbaye, deux drones et les POSA – unités spéciales – de la police fédérale, le Planu de la zone de secours Hesbaye et la Ville de Waremme) de travailler de concert et de leur permettre de se coordonner dans ce genre de situation." Des services qui n’ont pas forcément l’habitude de travailler ensemble. Les hôpitaux de la ville avaient également été avertis de l’exercice mais n’ont pas été sollicités dans ce cadre.
Et c’est à la demande de la directrice de l’athénée, Vinciane Belboom, que cet exercice s’est tenu. "Un tel exercice est extrêmement intéressant pour sensibiliser les membres du personnel et leur faire acquérir les bons réflexes, dit-elle. Cela leur permet également de mieux se connaître et de savoir comment ils réagiraient en pareille situation." C’est aussi, pour l’établissement scolaire, l’occasion de tester ses procédures internes et de permettre de les améliorer. À noter que les élèves étaient en congé pédagogique durant cette journée car ils n’ont pas dû prendre part à l’exercice (lire par ailleurs).
Améliorer la communication
Ok, l’intérêt de cet exercice n’est évidemment pas des moindres. Mais quel bilan en tirer ? "On s’est rendu compte que les procédures en place et les équipes sont très efficaces, ajoute le bourgmestre, Jacques Chabot. On a bien constaté que chaque composante représente un apport essentiel dans la lutte contre ce genre d’attaque."
Toutefois, certains points méritent à être revus et améliorés. C’est le cas de la communication. "Sans entrer dans les détails, on a ressenti un manque d’efficience en matière de communication avec les différents services", ajoute le mayeur, qui explique à titre d’exemple la nécessité pour le bourgmestre d’être parfaitement informé. Bourgmestre qui doit faire, selon les prescrits de la loi, partie intégrante de la cellule de crise. "C’est une obligation légale. Ensuite, la personne que contacte le gouverneur de la Province, c’est le bourgmestre. On s’est donc rendu compte de la nécessité qu’il soit bien au fait de tout ce qui se passe." Ce qui induit donc une communication constante entre les différents services présents sur le terrain et la cellule de crise.