Exposition philatélique à Waremme : le timbre n’a pas dit son dernier mot
Organisée au collège Saint-Louis (Waremme) ce samedi, l’exposition philatélique a ravi le cœur des passionnés, venus en nombre.
Publié le 24-01-2023 à 11h00
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Souvent présenté comme un vestige du passé, le timbre a attiré du beau monde ce dernier samedi au collège Saint-Louis à Waremme. Organisé conjointement par les clubs de philatélie, le Cercle royal philatélique de l’Ourthe et le Club royal philatelic de Hesbaye, l’exposition a battu son plein. Et ce, en dépit d’un temps maussade qui a laissé présager le pire.
Apollo 13, la famille royale, la guerre 14-18
Passion étant plus forte que raison, de nombreux amoureux de philatélie n’ont pas hésité à affronter des conditions difficiles pour répondre présent au rendez-vous. Une réussite qui a surpris mais surtout ravi Lucien Domange, président du Club royal philatélique de Hesbaye.
"On a eu beaucoup de monde, c’est assez étonnant étant donné les conditions climatiques. Les marchands sont contents, c’est une réussite totale. L’exposition est gratuite, c’est essentiel pour nous. C’est un rendez-vous important pour les amateurs de philatélie. L’exposition présente une soixantaine de faces, ce qui correspond à 16 feuilles de collection par face. Il y en a pour tous les goûts. L’exposant présente sa collection qui est axée sur une thématique bien précise. On peut donc trouver des collections de timbres sur le thème de la mission Apollo 13, la guerre 14-18 ou encore la famille royale."
Manque d’intérêt de la jeune génération
Lancé en Belgique en 1849, le timbre fait partie du paysage belge depuis les premières années du Royaume. Une valeur historique trop souvent sous-estimée. "La philatélie a un intérêt historique, explique Lucien Domange, membre de l’Académie royale de Belgique. Les collectionneurs sont des passeurs de mémoire. Le timbre est devenu une trace du passé, ça permet de montrer aux gens comment se passait la vie à l’époque."
Un point de vue partagé par Michel, philatéliste depuis ses 10 ans, qui s’inquiète d’autant plus du manque d’intérêt de la jeune génération.
"La philatélie n’a pas vraiment trouvé de relève. Les jeunes ne s’y intéressent plus et la poste ne fait rien pour susciter les vocations. Elle sort en permanence des timbres autocollants qu’on ne sait plus décoller des enveloppes. Le timbre a été supplanté par les outils informatiques comme les e-mails ou WhatsApp. C’est devenu un souvenir, un vestige du passé. C’est dommage. S’il reste utile, le timbre peut avoir une autre fonction, plus symbolique et historique."