Rétro 2022 : coup de massue chez Mölnlycke, à Waremme, avec l’annonce des 46 licenciements
En octobre dernier, la société Mölnlycke avait annoncé qu’une quarantaine de travailleurs de son service client, basé à Waremme, allaient être licenciés.
Publié le 28-12-2022 à 06h00 - Mis à jour le 28-12-2022 à 11h39
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Les plus de 300 membres du personnel de la société Mölnlycke, à Waremme, avaient été assommés par l’annonce faite début du mois d’octobre: 41 d’entre eux allaient perdre leur travail. Et tout spécialement des travailleurs du Global customer care (le service client). C’est que l’entreprise – leader mondial dans le domaine des solutions médicales pour le traitement des plaies, l’amélioration de la sécurité et l’efficacité chirurgicales – avait l’intention de relocaliser l’activité de son service client et de fermer le département situé à Waremme. La procédure Renault avait alors été enclenchée. Quelques jours plus tard, les équipes apprenaient que, finalement, 46 travailleurs seraient licenciés.
Une restructuration décidée non pas pour des raisons économiques mais bien "dans une logique stratégique de développement du groupe au niveau mondial. On se rapproche des marchés pour plus de proximité, plus de compréhension. Les clients auront un point de contact dans leur pays. On veut rapprocher les agents de leur marché", expliquait Pascal François, porte-parole de la multinationale.
Mutations à l’étranger ?
Du côté de la délégation syndicale, on estimait qu’il y avait eu "de gros problèmes de gestion de l’humain, ce qui s’est traduit par un fort turn-over dans le personnel mais aussi au sein de la direction. C’est la douche froide. Les travailleurs sont sous le choc", avait indiqué Rebecca Peters, permanente régionale CSC-BIE. Après cette décision de licenciement collectif s’était tenue une série de négociations et d’actions de grève.
Les discussions qui avaient suivi et, notamment, les revendications des syndicats, portaient (et portent d’ailleurs toujours) sur plusieurs points pour limiter les dégâts. "Avec les différents syndicats, on étudie la possibilité pour les travailleurs qui maîtrisent plusieurs langues, c’est-à-dire la plupart, d’aller travailler à l’étranger puisque l’entreprise collabore à l’international. Pour certains, c’est peut-être même un pays d’origine. On réfléchira aussi à des départs de mise en prépension ou à aménager les heures de travail sur le site dans son ensemble, pas seulement au niveau du département concerné par les licenciements", avait informé Vicky Hendrick, secrétaire permanente à la CGSLB. L’entreprise dispose également d’un second site à Berchem, dans la province d’Anvers. Les syndicats souhaitent également proposer la redirection des travailleurs vers cet endroit.
Aujourd’hui, cette restructuration est encore dans sa phase d’information et de consultation, des étapes qui pourraient encore prendre plusieurs mois.