Tags le long des rails à Waremme: le ministre Gilkinet ne réagit pas? L’échevin et le bourgmestre le feront pour lui…
Pas content, l’échevin Rigot, de la réponse du ministre Gilkinet sur les tags le long des rails. Alors ? Il annonce qu’ils vont, lui et le bourgmestre, interpeller Infrabel.
Publié le 19-05-2022 à 18h28 - Mis à jour le 19-05-2022 à 19h27
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En mars dernier, le Waremmien Hervé Rigot, avec sa casquette de député fédéral, interpellait le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, sur les tags qui "décorent" les propriétés et les ponts d’Infrabel et de la SNCB. En ligne de mire, notamment, le pont qui surplombe la chaussée Romaine, àWaremme, et qui ne donne clairement pas une belle image d’entrée de ville.
Hervé Rigot est revenu à la charge en réaffirmant que "comme c’est le cas pour tout propriétaire – je sais que la tâche est dure – nous sommes en droit de demander à Infrabel et à la SNCB d’entretenir leurs biens en bon père de famille afin d’assurer un vivre-ensemble plus harmonieux." Et d’enjoindre le ministre Gilkinet à se retourner vers Infrabel et la SNCB pour qu’elles frottent. "Il faut bien que certains s’y collent, même si vous n’êtes pas plus que moi responsable de ce vandalisme."
Réponse du ministre fédéral: Infrabel est, tout comme les riverains qui subissent ses dégradations visuelles, la victime de ces tags. Quand il y a dégradation et dépôt sauvage d’immondices, une plainte est déposée à la police. En pareil cas, Infrabel n’a d’autre choix que de frotter. Ce qui engendre des frais importants pour nettoyer les talus et les abords des installations ferroviaires. "Je le déplore puisque ce sont des moyens publics qui seraient plus utilement utilisés pour entretenir le réseau" , explique-t-il.
Impossible, cependant, de surveiller tout le patrimoine ferroviaire "qui est donc à la merci du talent, parfois très relatif, des tagueurs du pays" . Georges Gilkinet rappelle quand même qu’en tant que ministre de la mobilité, il doit faire en sorte qu’Infrabel entretienne l’ensemble des biens, bâtiments et terrains dont il est propriétaire "de la façon la plus adéquate possible". En ajoutant qu’Infrabel a les moyens de le faire.
Le renoncement du ministre Gilkinet
Mais cette réponse du ministre Georges Wilkinet n’a pas plu au député waremmien Hervé Rigot. "Si on réagit ainsi, alors on ne fait rien" , explique-t-il. Et il ajoute: "À Waremme, il y a des déjections canines, je n’en suis pas responsable. Mais pourtant, je ne peux pas dire aux Waremmiens que ça n’est pas ma responsabilité. Je dois intervenir si je veux une ville propre. Les gens s’en moquent de savoir si la propriété est privée ou pas, ils veulent une ville propre. Il faut assumer ses responsabilités."
En d’autres termes, "c’est du renoncement de Georges Gilkinet même si je ne doute pas que le combat n’est pas évident. Mais àWaremme, si j’arrête de poursuivre les auteurs de dépôts clandestins, alors il y en aura bien plus. C’est la porte ouverte à tous les abus.Infrabel a sa part de responsabilité."
Alors? L’échevin Hervé Rigot mais aussi le bourgmestre Jacques Chabot vont interpeller la direction d’Infrabel afin de l’inviter à venir nettoyer les ponts. "Si Infrabel pouvait passer une fois tous les deux ou trois ans…"