Mainmise du MR sur la revente de la Carotte à Waremme?

Pour Albert Gérard et les conseillers d’opposition W@lter, le MR aurait pesé dans la balance pour la revente de la Carotte à Waremme.

Devant les locaux vides de la Carotte, l’opposition s’interroge… ©ÉdA

Priscilla Lénaerts

Publié le 05-05-2022 à 17h13 - Mis à jour le 05-05-2022 à 17h16

Le 25 avril dernier, la mise en vente du bâtiment de la Carotte de Hesbaye était actée (comme nous vous en informions dans notre édition du 27avril), au grand dam des conseillers de l’opposition Albert Gérard (indépendant) et W@lter, qui estimaient alors que le processus démocratique était inexistant, puisqu’aucun argument n’avait été préalablement avancé. " On nous assure que financièrement, socialement et techniquement, c’est le meilleur choix à faire, remarque le conseiller W@lter Yves Berger. On ne demande qu’à être convaincus… "

Pour l’opposition, la majorité n’est pas totalement transparente sur la situation. Elle estime notamment que les dés sont déjà jetés et qu’un accord pourrait avoir été passé avec la zone de secours Hesbaye… "Cela fait un moment qu’on sait qu’ils ont exprimé un intérêt. Mais d’après la presse, c’est quasi concret, nous ne sommes pas au courant et ce n’est pas normal" , estime-t-il. Il est néanmoins nécessaire de rappeler que les conseillers de l’opposition ne vont plus en commission, là où ces matières sont succeptibles d’être débattues.

«Cela coûtera bien plus cher»

À la tête de la zone de secours, Manu Douette est apparenté MR. Pas un hasard, d’après les conseillers. " Il y a une mainmise du MR sur la question. Il a suffi qu’un conseiller libéral rejoigne la majorité pour que cette décision soit mise sur la table. Stéphane Melin (PourWaremme) avait d’ailleurs souligné le courage intellectuel de ce changement de cap", rappelle Thierry Bataille.

Au delà des intérêts politiques, l’opposition regrette la dimension sociale: quid des ouvriers de voirie, pour qui le projet était initialement prévu? " On parle de déplacer le service voirie dans un bâtiment de la rue Ernest Malvoz, mais où va-t-on caser le mobilier urbain? Le chapiteau? Il n’y a pas assez de place pour les 35 ouvriers , selon eux. Cela voudrait donc dire qu’il faut louer d’autres locaux pour tout transférer. Cela coûtera bien plus cher à long terme… "