SÉRIE RENC’ART | Charlotte Maquet, au-delà des doutes
Auteure, compositrice et interprète pudique, Charlotte Maquet se dévoile aujourd’hui avec Aucklane, un projet rock romantique et mélancolique.
Publié le 16-08-2021 à 06h00
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Aussi loin qu'elle s'en souvienne, Charlotte Maquet a toujours chanté, composé. Avec un papa fan de rock et ancien disquaire, la Waremmienne d'origine, qui vit aujourd'hui à Liège, a très tôt baigné dans la musique. «C'est d'ailleurs lui qui m'a offert une baby guitare à même pas 10 ans. Et j'avais déjà écrit une chanson à ce moment-là!», se remémore-elle. Mais pour oser montrer ses compositions, il a fallu du temps. «J'étais tout simplement terrorisée à l'idée de chanter devant un public.» Et puis, en 2007, lors d'un voyage rhéto, elle rencontre Julien Mouton, avec qui elle formera le groupe folk Monday Morning.
Lorsque leur projet s'arrête, en 2014, Charlotte Maquet met un peu la musique de côté. Entre ses jobs de rédactrice, consultante en stratégie digitale, animatrice à la Maison des jeunes de Hannut et la rénovation d'une maison, elle avait besoin de trouver son équilibre. «J'ai toujours 36 projets sur le feu. Ça peut sembler décousu mais ça suit toujours le même fil rouge: la musique, l'écriture et le web. Et quand je ne fais que l'un, l'autre me manque.»
«Un nouveau moyen d’expérimenter la vie»
En 2017, elle reprend donc la musique avec le groupe Condore, «dans lequel je joue encore! Je ne sais pas pourquoi tout le monde pense le contraire.» Mais son envie de réaliser un projet rock est toujours là. «Entre les deux groupes, je continuais à faire de la musique pour moi, mais je jetais tout ce que je composais car je trouvais ça mauvais.»
Charlotte Maquet finit pourtant par dépasser ses peurs et ses doutes. En janvier 2020, Aucklane, son premier projet musical solo, se concrétise. Avec deux singles déjà sortis, la musicienne dévoile peu à peu son côté sombre et mélancolique, inspiré par le monde de la nuit. «J'ai écrit la plupart des chansons avant le confinement, à une époque où je traînais beaucoup dans les bars, où je faisais pas mal d'excès. J'ai eu besoin de mettre des mots sur ça.»
Et un an plus tard, la jeune femme porte son projet avec plus de sérénité. «Ça valait tellement la peine. Avoir repris la composition, ça me nourrit, ça m'offre un nouveau moyen d'expérimenter la vie.»
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