Huy-Waremme: plus de 26 millions pour le logement
MCL investit dans la rénovation de ses logements publics: plus de 26 millions en quatre ans. Objectif: rénover et embellir.
Caroline Viatour- Publié le 26-03-2021 à 08h23
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Des projets en veux-tu, en voilà, c'est le credo qui accompagnera la société Meuse Condroz Logement (MCL) pour les quatre prochaines années. Entre habitations à rénover et nouvelles constructions, c'est un chantier titanesque qui l'attend. D'ici l'horizon 2024, plus de 26 millions d'euros seront investis pour la réhabilitation des quartiers répartis sur les 14 communes affiliées dans la région de Huy. Quelque 1 568 habitations sont concernées. «C'est un plan ambitieux et dans la continuité de ce qu'on fait depuis 2007», débute Michel Delhalle, directeur gérant. Il faut dire que depuis plusieurs années, la société de logements tourne à plein régime et la somme de 1,2 milliard d'euros débloquée par Christophe Collignon, ministre du Logement, ne fait que renforcer cette dynamique. «Les projets ne diminuent pas, c'est certain, assure le directeur de MCL. La crise sanitaire a eu un impact relativement atténué en ce qui nous concerne mais la demande reste quand même là. Chaque année, nous avons entre 800 et 1 200 ménages qui sont en attente de logements. Nous avons un turnover d'environ 150 habitations.»
Réduire la consommation énergétique
Dans ses futurs projets, MCL a élaboré un plan embellissement et un plan rénovation qui prévoit de remettre les habitations aux normes du PEB et de réduire les consommations énergétiques. «Pour l'instant, les économies d'énergie sont devenues l'objectif numéro 1. Le plan rénovation 2020-2024 prévoit qu'on doive tendre vers un label énergétique de catégorie B. À terme, nous envisagerons de passer de B à A mais chaque chose en son temps», sourit Michel Delhalle. Au total, 461 logements seront concernés et seront remis au goût du jour pour répondre aux enjeux climatiques et environnementaux.
Outre ce plan rénovation, la société de logements prévoit également d'embellir 907 habitations pour un budget d'un peu plus de 565 000€. «Ce seront principalement des travaux de sécurisation et d'embellissement des quartiers, précise le directeur. Par exemple, cela pourrait être l'aménagement des abords, l'installation de parlophonie ou de caméras de surveillance, le remplacement de portes d'entrée ou de châssis, la remise en couleur de certains lieux communs, mais aussi la gestion des déchets.»
Pour les projets de construction, il faudra encore un peu patienter puisque le plan doit être encore finalisé du côté du gouvernement wallon. Il n’y aura ensuite plus qu’à passer à l’action.

En matière de logements sociaux, les Communes d'Engis et d'Amay se classent parmi les bons élèves. La Région wallonne encourage en effet les Communes à avoir 10% de logements publics sur leur territoire. «Sur les 14 communes que nous couvrons, seules Engis et Amay atteignent ce chiffre, confie Michel Delhalle. Il faut dire que ce n'est pas toujours évident car il n'y a pas de terrains à disposition dans toutes les communes et certaines sont très étendues, dans le Condroz notamment.» Pourtant, les Communes risquent gros. Le non-respect de cette obligation peut faire l'objet de sanctions régionales, annuelles ou non, à hauteur de 10 000 euros par logement considéré comme manquant. Mais à Engis, pas d'inquiétude puisqu'elle atteint 16%. Un véritable exploit quand on sait que ce seuil de 10% est atteint dans une petite minorité de communes wallonnes. «C'est une bonne chose pour nous, cela montre que nous sommes présents pour les personnes qui en ont besoin, explique Christelle Lallemand, présidente du CPAS. Il y a des projets de rénovations pour les prochaines années avec Meuse Condroz Logement mais il n'y a pas pour le moment de nouvelles constructions en projet. Nous n'avons pas vraiment de ménages en attente de logement. Nous sommes réactifs pour trouver des solutions rapidement.»
Autre point important pour la présidente du CPAS, c'est la facilité des démarches administratives de MCL. «Avec le site internet, tous les formulaires sont en ligne et c'est très bien fait. Ce nouvel outil permet de réduire la fracture numérique car il s'utilise très facilement. Les services du CPAS peuvent également aider dans les démarches.»