La déshumanisation de la gare fait craindre pour la sécurité, et pas que
La SNCB annonçait lundi des changements pour le serviceaux guichets dans ses gares. La Ville regrette cette décision unilatérale de la SNCB.
Publié le 03-02-2021 à 06h00
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Après l’annonce surprise de la SNCB ce lundi de fermer les guichets de ses gares et/ou d’en réduire les horaires d’ouverture, la Ville de Waremme a souhaité réagir officiellement. Comme nous l’évoquions dans notre édition de ce lundi, aucune fermeture des guichets n’est prévue dans la capitale hesbignonne, mais bien une diminution des horaires. La SNCB a ainsi décidé que les guichets en gare de Waremme seraient ouverts du lundi au vendredi de 7 h à 10 h 15; le samedi de 7 h 30 à 10 h 45. Le service aux guichets ne sera donc plus assuré l’après-midi. La Ville dit rester ouverte à la discussion avec la SNCB et son District Manager.
Il fallait s'y attendre, la Ville n'est pas spécialement ravie de cette nouvelle. «Nous sommes étonnés par cette information à la tournure ferme et définitive, sans aucune concertation, déplorent par voie de communiqué le bourgmestre Jacques Chabot et le conseiller communal Frédéric Ruelle (avec qui le mayeur travaille sur les dossiers qui concernent la gare). Une gare, c'est autre chose que des statistiques. C'est un point de jonction entre des personnes qui arrivent et qui partent. C'est l'une des portes d'entrée de Waremme.»
La déshumanisation progressive de la gare de Waremme, haut lieu de passage, fait craindre pour la sécurité des usagers, pas toujours au rendez-vous sur les quais de gare. «La SNCB veut remplacer un service presté par des humains par une application, un site web, des automates et propose moins de services aux seniors. Mais c'est sans compter sur les automates en panne, qui forcent les voyageurs à acheter leur billet dans le train», avec la surtaxe qui va avec.
Les guichetiers deviendront des stewards pour expliquer aux navetteurs l’usage des automates…
Ces choix unilatéraux font craindre, à moyen terme, une fermeture définitive des guichets mais aussi la suppression du poste de chef de gare (qui assure sécurité et communication). «Ce qui, à terme, pourrait donner lieu à la fermeture du bâtiment de la gare», purement et simplement.
Jacques Chabot et Frédéric Ruelle informent également que, «vu que les heures d'ouverture des guichets ont été rabotées et qu'il est difficile de changer les contrats en cours, les guichetiers employés par la SNCB devront endosser le rôle de steward. Ils aideraient notamment les navetteurs à utiliser les automates. Un vrai paradoxe! On attend autre chose d'un service public, d'autant plus que la mobilité est un enjeu environnemental».