Une Engissoise employée en titres-services a volé deux de ses clients
Une Engissoise de 37 ans est en aveux d’avoir volé deux des clients chez qui elle faisait le ménage et alors qu’un d’eux l’hébergeait…
Publié le 25-05-2023 à 16h29
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Condamnée par défaut en septembre 2022 à une peine de 12 mois de prison et 400 € d’amende, puis placée sous bracelet électronique, une Engissoise de 37 ans a formé opposition à ce jugement devant le tribunal correctionnel de Huy. Elle s’est donc expliquée sur les faits ce jeudi. Des faits de vols, qui se sont déroulés en 2022, qu’elle reconnaît et explique par "une mauvaise passe". "J’ai fait ça parce que je n’étais pas bien et que j’étais à la rue avec mes enfants." Mise à la porte par son compagnon, violent, la trentenaire avait été hébergée à gauche et à droite puis par l’ASBL La Traille à Engis. Et parmi ses hébergeurs, une de ses victimes: un Wanzois à qui elle a volé de l’électroménager et des bijoux. À un autre, elle a entre autres dérobé des bijoux, un lecteur DVD, une scie sauteuse, une disqueuse… "L’idée, c’était de prendre des objets et de les revendre chez Cash Converters pour nourrir mes enfants. Même avec celui qui m’a tendu la main, m’a hébergée…", admet-elle un peu gênée et en émettant des regrets.
Inscrite pour une formation à l’IFAPME de Villers-le-Bouillet à partir de septembre prochain, l’Engissoise dit vouloir s’en sortir et est entourée pour cela, entre autres par une assistante sociale du CPAS d’Engis et une psychologue. Son avocate, Me Targez, dit que le fait d’avoir été sous bracelet électronique a constitué un électrochoc pour sa cliente. Elle réclame pour elle une peine de travail ou un sursis probatoire.
La procureure de division, Brigitte Leroy, a quant à elle dit sa préférence pour un sursis probatoire, avec des conditions "pour aider madame dans sa réinsertion". D’autant que la prévenue, déjà condamnée pour escroquerie en 2015, en 2018 et en 2022, doit encore purger une précédente peine de travail, de 180 heures. "Ça ferait des peines un peu complémentaires, comme ça…", soutient la procureure.
Jugement le 22 juin.