Une balade organisée par le PAC de Huy-Waremme à Wanze en hommage aux résistantes de la seconde guerre
Elles ont contribué à l’histoire de notre pays, comme résistantes de l’ombre de la deuxième guerre. Le PAC Huy-Waremme organise une balade en leur mémoire.
Publié le 05-05-2023 à 09h06 - Mis à jour le 05-05-2023 à 09h19
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Elles s’appellent Georgine Pirotte, Marie Guisse, Cécile Mattart, Julia François, Yvonne Tulliez, Alberte de Lamine, Madeleine Dechamps, Berthe Badot, Denise Jadot, Berthe Dujeux et Paulette Defrecheux. Résistantes de la seconde guerre souvent non reconnues, elles ont pourtant contribué à l’histoire de notre pays. Sans prendre les armes, usant de stratagèmes et d’un incroyable sang-froid et de courage, ces dames ont bravé le danger pour aider le groupe de résistance "Narval" basé à Bas-Oha avec un rayon dans les villages voisins.
Ce dimanche 14 mai, une balade mémorielle et immersive retracera leur histoire.
Parmi le "Groupe Résistance" qui a réalisé la balade baptisée "Le chemin des résistantes", le Couthinois Marc Mathieu, mémoire vivante de cet épisode, a contribué amplement à son organisation. C’est lui qui a travaillé sur le trajet et sur les textes qui l’accompagnent.
Marc Mathieu est le fils de Denise Jadot, qui est née en 1930 et décédée en octobre 2022. "J’ai décidé de participer au groupe pour rendre hommage à ma maman et à toutes ces femmes résistantes, explique Marc Mathieu. Mon papa était prisonnier et dès que la Résistance s’est mise en place, de nombreuses femmes ont été des appuis précieux des résistants armés. Il faut préciser que ma maman Denise était active dès l’âge de 10 ans jusque 14 ans, tout comme Georgine. Avec ma grand-mère, Yvonne Tulliez, mon arrière-grand-mère Julia François et notre voisine Cécile Mattart, leurs maisons étaient un refuge pour procurer de la nourriture et de l’eau et parfois cacher des résistants dans les greniers."
Cela peut paraître anecdotique maintenant, mais un rôle majeur était la transmission des messages. "Ma maman dispatchait les messages, cachés dans son vélo, entre les résistants armés de Narval. Georgine, elle, relayait aussi des messages de Radio Londres écoutés chez René Stasse à Couthuin, notamment pour du parachutage de matériel", ajoute Marc Mathieu. La maison de Denise a également accueilli un aviateur américain d’un bombardier B24 avant qu’il ne soit évacué par la Résistance. Un moment surveillée par "les Noirs" (gestapistes belges), Denise n’a jamais arrêté son combat.