142 signatures et deux recours contre l’installation de la briqueterie à Wanze
L’emménagement de la briqueterie artisanale dans la ferme de la rue Ferdinand Fontaine, à Antheit (Wanze): pas au goût de tout le monde.
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Publié le 24-02-2023 à 07h00
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"Non." Ils disent "Non" à l’arrivée de la briqueterie artisanale Houlé dans leur village. Pour rappel, un permis vient d’être accordé à la société waremmienne par la Région wallonne, pour l’installation de ses ateliers dans une ferme isolée et abandonnée sur des terres agricoles de la rue Ferdinand Fontaine, à Antheit (Wanze).
Depuis quelque temps déjà, des Antheitois et des Villersois (qui estiment qu’ils seront aussi impactés par le charroi) ont signé quatre pétitions rassemblant en tout et pour tout près de 142 signatures. Et aujourd’hui, vendredi, ces derniers déposeront un recours. Mais que revendiquent ces citoyens ?
"Ce permis est accordé sous conditions, nous dit l’un d’eux qui souhaite garder l’anonymat. Des conditions qui ne sont pas respectées par le futur exploitant…" Pas respectées, les conditions, alors que les ateliers de la briqueterie ne sont pas encore installés dans la ferme ? "La briqueterie a fait des essais avec son charroi ces dernières semaines et c’est dans ce cadre qu’on a constaté les nombreuses nuisances. On est en plein parc naturel Burdinale-Mehaigne. Les tracteurs de la briqueterie passent par un chemin de promenade balisé. Vous verriez l’état du chemin… Il est devenu difficilement praticable, autant à pied qu’à vélo."

Et toujours selon le plaignant, "quand ils ne passent pas par le chemin, c’est dans la rue Ferdinand Fontaine que les tracteurs circulent". Mais les nuisances qu’on prête à la briqueterie sont si nombreuses qu’il est impossible de toutes les énumérer dans ces colonnes.
Villers-le-Bouillet aussi en recours contre la Région
Ce que regrette la Commune de Villers-le-Bouillet, c’est la non-prise en compte des réclamations préalablement exprimées par elle à la Région. "On a vu le permis et on ne constate aucune considération pour nos remarques. C’est pourquoi le collège a décidé d’introduire un recours ce jeudi."
Ce recours pointe notamment du doigt les potentiels futurs problèmes de mobilité sur cette commune voisine. "Le charroi est centré sur Villers, qui présente un réseau déjà saturé. On n’a constaté aucune étude d’incidences à ce sujet", précise le bourgmestre, qui ajoute que la ferme se situe en zone agricole et que rien ne justifie qu’on déroge au plan de secteur. "C’est une obligation légale, enquête publique et affichage doivent mentionner cette dérogation. Or, ce n’est pas le cas ici, la procédure est viciée."
Une petite PME, pas une usine
Du côté de la Commune de Wanze, qui s’est montrée favorable au projet, tout ce raffut autour de la briqueterie surprend. "Je comprends les inquiétudes mais il faut garder les pieds sur terre, s’exprime l’échevin de l’Urbanisme, Bernard Lhonnay. J’ai l’impression que les gens pensent qu’on va construire là une usine. Il s’agit d’une briqueterie artisanale, une petite PME avec une production limitée destinée aux bâtiments patrimoniaux. De plus, c’est l’occasion ici de réhabiliter une vieille ferme carrée à l’abandon."
Et il étaie: "Selon l’exploitant, ce sont 40 tracteurs qui circuleront par trimestre. Ce qui n’est pas énorme. Je ne suis pas certain que s’il s’agissait d’une exploitation agricole, le charroi serait moins important… Au contraire."
L’échevin exprime ne pas spécialement défendre le projet de briqueterie mais se refuse à tout procès d’intention. "Qu’il y ait une briqueterie ou non à Wanze, franchement, la Commune ne s’arrêtera pas de tourner."